Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Cancer de la prostate : d'où vient la résistance à l’hormonothérapie ?
- Tweeter
-
-
0 avis :
Le cancer de la prostate est certainement le cancer le plus fréquent chez l’homme avec 71 000 nouveaux cas, chaque année en France. Différents traitements existent en fonction du degré d’avancement de la tumeur. Les cancérologues peuvent avoir recours à la chirurgie, à la radiothérapie, à la thérapie hormonale et la chimiothérapie, mais le plus souvent c’est une combinaison de plusieurs de ces méthodes qui est employée pour soigner les patients.
Devant l’apparition de la résistance à l’hormonothérapie chez des personnes ayant développé un cancer de la prostate, Nima Sharifi et ses collègues de l’Université du Texas se sont intéressés à la production d’un androgène spécifique, la dihydrotestostérone (DHT), qui serait responsable de la prolifération cellulaire tumorale. Jusqu’à présent, il était admis que cette molécule avait pour précurseur la testostérone. Et donc, l’hormonothérapie avait pour but d’inhiber la production de cette dernière.
Après un certain nombre d’analyses et d’observations chez l’animal et chez l’homme, les chercheurs ont constaté que malgré l’absence de testostérone, il y avait production en grande quantité de DHT. Cette découverte met l’accent sur la possibilité qu’a notre organisme de développer des voies métaboliques alternatives. Ainsi, force est de constater que la progression tumorale dans un cancer de la prostate n’est pas due uniquement à la testostérone, comme on le pensait jusqu’alors. D’autres travaux de plus grande envergure devraient être mis en place afin de mieux comprendre les différents mécanismes mis en jeu et développer de nouvelles thérapeutiques afin de diminuer les cas de résistance au traitement actuel.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une nouvelle approche thérapeutique pour traiter les cancers du cerveau
Une équipe de chercheurs du célèbre Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, à New York, a découvert une molécule, le gliocidin, capable de détruire sélectivement les cellules de glioblastome, un ...
Un nouveau protocole de dépistage pourrait améliorer la détection du cancer de la prostate
Un nouveau protocole de dépistage en trois phases comprenant un test PSA, un panel des quatre kallicréines et une IRM, semble améliorer le taux de détection du cancer de la prostate chez les hommes ...
Un test sanguin fiable pour détecter précocement le cancer du pancréas
Des chercheurs américains de l'Université de l'Oregon ont mis au point un test sanguin simple pour détecter le terrible cancer du pancréas avant qu’il ne se propage. Ce test, très attendu, pourrait ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 275
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :