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Cancer de la prostate : d'où vient la résistance à l’hormonothérapie ?
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Le cancer de la prostate est certainement le cancer le plus fréquent chez l’homme avec 71 000 nouveaux cas, chaque année en France. Différents traitements existent en fonction du degré d’avancement de la tumeur. Les cancérologues peuvent avoir recours à la chirurgie, à la radiothérapie, à la thérapie hormonale et la chimiothérapie, mais le plus souvent c’est une combinaison de plusieurs de ces méthodes qui est employée pour soigner les patients.
Devant l’apparition de la résistance à l’hormonothérapie chez des personnes ayant développé un cancer de la prostate, Nima Sharifi et ses collègues de l’Université du Texas se sont intéressés à la production d’un androgène spécifique, la dihydrotestostérone (DHT), qui serait responsable de la prolifération cellulaire tumorale. Jusqu’à présent, il était admis que cette molécule avait pour précurseur la testostérone. Et donc, l’hormonothérapie avait pour but d’inhiber la production de cette dernière.
Après un certain nombre d’analyses et d’observations chez l’animal et chez l’homme, les chercheurs ont constaté que malgré l’absence de testostérone, il y avait production en grande quantité de DHT. Cette découverte met l’accent sur la possibilité qu’a notre organisme de développer des voies métaboliques alternatives. Ainsi, force est de constater que la progression tumorale dans un cancer de la prostate n’est pas due uniquement à la testostérone, comme on le pensait jusqu’alors. D’autres travaux de plus grande envergure devraient être mis en place afin de mieux comprendre les différents mécanismes mis en jeu et développer de nouvelles thérapeutiques afin de diminuer les cas de résistance au traitement actuel.
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