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Cancer de la prostate : ajouter de la radiothérapie réduit la mortalité

La radiothérapie combinée à un traitement hormonal réduit de 43 % le risque de mortalité d'hommes atteint d'un cancer localisé et avancé de la prostate, selon une étude clinique dont les résultats ont été annoncés récemment. "Cet essai clinique de phase 3 va remettre en question le dogme actuel de traitement selon lequel seule l'hormonothérapie suffit pour traiter des cancers localisés et avancés de la prostate", a souligné le Dr Padraig Warde, directeur adjoint du programme de médecine radiologique à l'hôpital universitaire de Toronto (Canada), principal auteur de cette recherche.

"Nous avons observé que les hommes ayant reçu un traitement combiné vivaient plus longtemps et avaient moins de probabilités de mourir de leur cancer de la prostate", a-t-il ajouté dans sa présentation à la 46e conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) réunie ce week-end à Chicago (Illinois, nord).

Environ 20 % des hommes atteints d'un cancer de la prostate sont dans la même situation que les participants à cet essai clinique. "Ces résultats laissent penser que l'ajout de la radiothérapie au traitement du cancer de la prostate chez ces patients pourrait devenir une partie de la thérapie standard", a poursuivi ce médecin. Certains cancérologues et guides cliniques recommandent de la radiologie en combinaison avec une hormonothérapie comme une option pour traiter les cancers localisés et avancés de la prostate.

Mais il n'a jamais été clairement établi si un traitement hormonal seul était suffisant chez ces malades et si les effets secondaires des radiations pouvaient être évités.

L'hormonothérapie réduit le niveau des hormones mâles qui dopent le cancer. Ce traitement est classique chez les hommes dont le cancer de la prostate persiste malgré des traitements localisés comme la radiologie ou après une intervention chirurgicale. Pour cet essai clinique, 602 patients pris au hasard ont été traités avec une hormonothérapie seule et 603 ont, en plus, suivi une radiothérapie.

Après sept ans, 66 % des hommes du premier groupe étaient encore en vie comparativement à 74 % dans le second groupe. Parmi les patients du groupe traités avec seulement l'hormonothérapie, 26 % ont succombé à leur cancer comparativement à 10 % pour ceux ayant bénéficié des deux thérapies.

Les hommes ayant reçu les thérapies combinées ont vécu six mois de plus en moyenne que ceux traités avec seulement l'hormonothérapie, indique aussi l'étude qui n'a pas détecté d'augmentation notable d'effets nocifs sur le long terme des traitements dans les deux groupes.

Selon les projections de ces chercheurs, environ 15 % des patients ayant eu les deux thérapies (radiologie et hormonale) devraient mourir de leur cancer de la prostate au cours des dix prochaines années contre 23 % dans le groupe soumis à la seule hormonothérapie. La période médiane de suivi est de six ans 320 patients sont décédés de toute cause dont 175 dans le groupe de la thérapie hormonale seule et 145 dans celui ayant aussi bénéficié de radiothérapie.

AFP

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