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Cancer du pancréas : essais encourageants d'un vaccin expérimental et d'un virus modifié
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Un vaccin expérimental contre le cancer du pancréas augmente de manière significative la survie des malades atteints par ce cancer à mauvais pronostic qui est le cinquième cancer le plus meurtrier en Occident. Ce résultat encourageant relance l'intérêt pour la voie de recherche des vaccins thérapeutiques. Ce type de vaccin, comme son nom l'indique, n'a pas une fonction préventive mais curative. Il combat le cancer de trois manières : en stoppant la croissance des tumeurs existantes, en bloquant la récidive du cancer traité, et en tuant les cellules cancéreuses "rescapées" qui n'ont pas pu être éliminées par les thérapies classiques.
Mais la mise au point de ce type de vaccin est très complexe. À la différence des vaccins traditionnels, qui sont conçus pour provoquer dans l'organisme des réactions de défenses contre les infections, ces vaccins doivent identifier de manière très précise certaines cellules de notre propre corps. Or " Le "Cancer peut se développer en contournant les mécanismes immunitaires de surveillance," souligne Dan Laheru, chercheur au centre de recherche contre le cancer de l'université Johns Hopkins à Baltimore.
Les vaccins thérapeutiques contre le cancer sont conçus pour réveiller et amplifier ces mécanismes immunitaires et leur permettre de combattre efficacement les cellules cancéreuses. Le vaccin mis au point par Dan Laheru a été conçu à partir de cellules humaines inactivées de tumeurs. Ces cellules comportent des protéines qui sont caractéristiques du cancer pancréatique. La première phase des essais cliniques, réalisée sur 60 patients, a permis de montrer que 76 % des malades traités étaient encore en vie 2 ans après la vaccination, soit presque deux fois le taux de la survie observée dans d'autres études. Il s'agit donc d'un résultat remarquable quand on sait que le taux de survie moyen à cinq ans du cancer pancréatique reste très faible, de l'ordre de 5%. "Les résultats sont extrêmement prometteurs," souligne Jeffrey Schlom, chef du laboratoire d'immunologie à l'institut national du Cancer de Bethesda (USA). Reste à présent à confirmer ces bons résultats sur un plus grand nombre de malades car d'autres vaccins expérimentaux prometteurs n'ont malheureusement pas confirmé leurs promesses dans le passé.
De leur côté, des chercheurs chinois de l'Université de Shanghai, dirigés par le Professeur Yao-Zong Yuan, ont mis au point une nouvelle thérapie utilisant un virus génétiquement modifié. Ce virus est introduit dans la tumeur et sert de vecteur au gène de la vasostatine, une protéine qui bloque l'angiogénèse (mécanisme de formation de nouveaux vaisseaux sanguins)dans la tumeur. Or, lorsqu'une tumeur cancéreuse dépasse les 2 millimètres cube, elle doit mettre en oeuvre ce mécanisme d'angiogénèse pour pouvoir continuer à se « nourrir » et à se développer. Cette thérapie a été expérimentée sur des souris et elle a permis, 72 heures après l'injection du virus modifié, de stopper la croissance des tumeurs du pancréas en empêchant l'angiogénèse. Reste à présent à confirmer ces bons résultats sur l'homme, ce qui prendra encore plusieurs années.
Article @RTFlash
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- Publié dans : Médecine
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