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La "boîte à outils" génétique de la sélection naturelle
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L'homme et certains de ses cousins primates - notamment le chimpanzé, l'orang-outan et le macaque - partagent une "boîte à outils" génétique commune, c'est-à-dire un jeu de gènes sur lesquels la sélection naturelle a eu souvent tendance à agir au cours des derniers 200.000 ans. C'est ce que viennent de montrer des chercheurs du CNRS, travaillant à l'Institut de biologie de l'École normale supérieure (CNRS/ENS/Inserm). Leur étude permet aussi d'isoler un groupe de gènes qui nous distingue de nos cousins les grands singes. Elle est publiée dans la revue PloS Genetics (édition du 26 février 2010).
Au cours de l'évolution, les espèces s'adaptent à leurs contraintes environnementales, selon le mécanisme de la sélection naturelle : lorsqu'une mutation avantageuse pour la survie (et la reproduction) apparaît dans le génome d'un individu, elle se répand dans le reste de l'espèce jusqu'à être portée, au bout de centaines, voire de milliers de générations, par toute l'espèce.
Cette sélection, qui s'effectue sur un gène précis, se produit-elle aussi sur le même gène chez les espèces voisines ? Sur quel jeu de gènes la sélection naturelle a-t-elle spécifiquement agi pour chaque espèce ? Pour répondre à ces questions, les chercheurs ont comparé les génomes de l'homme et de trois primates. Résultat : quelques centaines de gènes ont été récemment sélectionnés chez chacune de ces espèces. Parmi eux, environ 100 gènes détectés chez l'homme sont partagés par deux des trois autres espèces, soit deux fois plus qu'attendu du simple fait du hasard.
Une proportion non négligeable de gènes impliqués dans l'adaptation chez l'homme l'a aussi été chez le chimpanzé, l'orang-outan ou le macaque, et, parfois, dans plusieurs lignées à la fois. La sélection naturelle n'agit donc pas seulement en éloignant les différentes espèces les unes des autres à mesure que de nouveaux caractères apparaissent. Elle peut aussi faire apparaître un même caractère chez des espèces ayant déjà divergé les unes des autres, mais ayant un génome encore assez proche, en agissant sur le même gène.
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- Publié dans : Médecine
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