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BCG et interféron ?-2B pour le carcinome de la vessie
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La majorité des cancers à cellules transitionnelles de la vessie (KCTV) sont dépistés à un stade superficiel (Tis= in situ, Ta= tumeur intramuqueuse, ou T1= tumeur infiltrant la sous-muqueuse ou le chorion mais pas la musculeuse). Le pronostic à ce stade est bon (environ 80 % de survies à 10 ans), dépendant de la différenciation cellulaire (grade), mais le taux de récidives élevé (50 %). La résection transurétrale (RTU) constitue le premier traitement des Ta et T1, les Tis étant combattues par des instillations intravésicales (IIV) de BCG, qui viennent volontiers aussi compléter la RTU des Ta- T1. On a proposé d’associer au BCG l’interféron ?-2B (INF) qui aurait un effet synergique sur le KCTV. C’est ce qu’ont évalué les auteurs saoudiens sur des patients vierges de tout traitement médical, sans insuffisance rénale, hépatique, ni médullaire, en excluant les grossesses et les infections urinaires.
Le traitement a consisté en une IIV hebdomadaire pendant 6 semaines de 27 mg de BCG et 106 unités d’INF, en demandant aux malades de ne pas uriner pendant 2 h après l’IIV. En cas de fièvre ou d’hématurie, l’IIV suivante a été différée de 7 j. Une cystoscopie avec éventuelles biopsies de lésions suspectes et une cytologie urinaire ont été pratiquées tous les 3 mois pendant 2 ans puis tous les 6 ou 12 mois. En cas de succès, il a été procédé à 3 cures hebdomadaires complémentaires.
L’étude (2002-2009) a concerné 50 sujets (48 hommes) de 38 à 85 ans. Les lésions étaient Ta (25), T1 (23) et Tis (2). Pour être éligibles, les Ta devaient être ? 3 cm et de grade histologique G1 à G3 (degré moyen d’anaplasie). Tous les patients ont eu leurs 6 IIV et 37 ont pu bénéficier des 3 séquences complémentaires. Les 13 autres en ont été empêchés du fait de toxicité urologique (2), de rechute (9) ou de mauvaise soumission au traitement (2).
Avec un recul moyen de 4 ans ½, on a observé 31 (62 %) rémissions et 19 récidives, dont 8 aggravations (passage de Ta à T1, de T1 à T2, ou métastases), principalement pour les G3. La survie sans échec à 5 ans est estimée à 56 %.
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- Publié dans : Médecine
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