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Autisme : Le LCR, un marqueur prometteur
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En général, l'autisme n'est diagnostiqué chez l'enfant qu'à 2 ou 3 ans et lorsqu'il commence à montrer des symptômes comportementaux, ce qui réduit ses chances de prise en charge précoce. L’idéal serait de pouvoir identifier un marqueur biologique précoce. Or, des chercheurs de l’Université de Californie – Davis ont montré qu’une distribution altérée du liquide céphalo-rachidien (LCR) chez les nourrissons à risque élevé peut tout à fait prédire si ces enfants développeront le trouble du spectre autistique.
Les troubles du spectre autistique réunissent un groupe de troubles neurodéveloppementaux caractérisés par une mauvaise interaction sociale. Selon les dernières estimations des US Centers for Disease Control and Prévention (CDC), environ 1 enfant sur 68 est diagnostiqué avec un TSA, et cette prévalence vaut quelles que soient les caractéristiques sociodémographique et l’ethnie du foyer. De précédentes études ont suggéré qu'il peut y avoir des changements cérébraux avant l'âge de 24 mois, caractéristiques du risque de TSA.
Les chercheurs californiens avec leurs collègues de l'Université de Caroline du Nord (UNC) et d'autres instituts de recherche constatent, à l’IRM, que l’altération de la distribution du liquide céphalo-rachidien visible dès 6 mois, est chez les nourrissons à risque élevé fortement prédicteur du développement du TSA.
Cette étude confirme de précédentes recherches de l'Institut MIND qui montraient que les nourrissons avec augmentation du LCR dans l'espace sous-arachnoïdien (près du périmètre du cerveau) présentaient un risque de développer l'autisme. L'étude actuelle valide ces résultats sur un plus large échantillon de nourrissons participant à l'Infant Brain Imaging Study (IBIS). Ici, les chercheurs ont examiné par IRM le cerveau de 343 nourrissons âgés de 6, 12 et 24 mois.
Dans ce groupe, 221 bébés avaient des frères et sœurs plus âgés atteints de TSA et étaient donc à risque élevé d'autisme. Les 122 autres sujets n'avaient pas d'antécédents familiaux. L’étude confirme que les nourrissons qui ont développé plus tard un TSA ont beaucoup plus de LCR sous-arachnoïdien à 6 mois que ceux qui n'ont pas développé la maladie. Enfin, la présence de LCR sous-arachnoïdien à 6 mois s’avère également associée à une sévérité plus élevée des symptômes de l'autisme à l'âge de 24 mois.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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