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Les ARN interférents confirment leurs potentialités thérapeutiques

Découvert par hasard au début des années 90 par des généticiens qui voulaient modifier la couleur de leurs pétunias, le mécanisme de l'ARN interférent (ARNi) a été utilisé avec succès par des chercheurs suisses sur des souris atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ce mécanisme leur a permis de réduire au silence le gène responsable de la destruction des neurones moteurs dans les formes héréditaires de la SLA.

L'ARNi permet aux cellules de lutter contre certains envahisseurs, comme les virus. Ce mécanisme interrompt le travail de l'ARN messager qui transporte le code génétique indispensable à la synthèse d'une protéine du noyau de la cellule vers le site de fabrication de la protéine. Depuis la découverte de ce mécanisme les chercheurs s'en servent pour réduire des gènes au silence.

C'est ce qu'ont fait Patrick Aebischer et ses collègues de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Grâce à de petits brins d'ARNi, les chercheurs ont réduit l'expression de la version mutée du gène SOD1 chez des souris atteintes de la forme humaine de la SLA. Ils ont également inséré une version normale du gène grâce à un vecteur viral (un lentivirus génétiquement modifié). Chez les souris ainsi traitées le commencement de la maladie a été retardé et sa vitesse de progression ralentie, soulignent les chercheurs.

NM

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