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Accord au sommet entre Bruxelles et Washington sur Galileo et le GPS

Malgré l'opposition des États-Unis, la Commission européenne a réussi à imposer l'interopérabilité des deux systèmes de positionnement par satellite. «Ils ont accepté l'inévitable», explique à ZDNet, le responsable européen des négociations. Les discussions à bâtons rompus entre les États-Unis et la Commission européenne auront duré trois ans. Ces négociations avaient pour but de garantir l'interopérabilité entre l'actuel système de géolocalisation par satellite américain, GPS (Global Positioning System), et son futur concurrent européen Galileo.

Au final, les deux systèmes seront bien compatibles, en vertu d'un accord conclu lors d'ultimes séances de pourparlers, les 24 et 25 février dernier, selon les précisions apportées à ZDNet par Heinz Hilbrecht, responsable des transports terrestres à la Commission européenne, qui a conduit les négociations du côté européen. «Devant notre forte détermination, les Américains ont simplement accepté l'inévitable et se sont résolus à coopérer», explique le négociateur. Un accord de principe qui devrait être formellement signé dans les semaines à venir, ajoute-t-il.

Selon l'accord, les deux réseaux satellitaires seront donc interopérables et utiliseront les mêmes fréquences, du moins pour leur partie ouverte au public. Concrètement, cela signifie qu'un seul émetteur/récepteur pourra communiquer avec les deux systèmes. «L'utilisateur pourra alors s'appuyer sur les 24 satellites GPS, comme les sur les 27 satellites Galileo et passer de l'un à l'autre en toute transparence», précise le négociateur européen. «Par ailleurs, si les Américains font évoluer leur système de quelque manière que ce soit, ils doivent nous avertir.»

Cela n'est pas sans conférer un avantage commercial à Galileo, ce qui pourrait également expliquer les réticences des États-Unis. «Galileo sera prêt en 2008 avec des performances supérieures au GPS, dont la mise à jour technique n'est prévue qu'entre 2010 et 2020», explique le responsable européen. «Cela sera vrai même sur le marché américain, où Galileo sera donc disponible plusieurs années avant l'évolution du GPS.»

Un avantage qu'a également relevé Loyola de Palacio, commissaire européenne chargée des Transports et de l'Énergie. «Cette étape (...) crée les conditions optimales pour le développement du système européen, entièrement indépendant, mais compatible avec le GPS américain».

L'accord porte également sur les signaux que Galileo réservera aux forces de sécurité des gouvernements, via le PRS (Public Regulated Service). «Les États-Unis ont accepté que ce signal soit sécurisé», explique Heinz Hilbrecht, sans plus de détails. Galileo comportera cinq "signaux" de base: l'un réservé aux applications civiles ("signal ouvert") et les autres, "sécurisés" (chiffrement intégré), seront destinés aux applications commerciales, maritimes et gouvernementales. Le PRS sera le seul canal qui aura, à proprement parler, des implications "militaires". Enfin, cette résolution prévoit la création de quatre groupes de travail composés de responsables américains et européens, autour de l'interopérabilité des systèmes, leurs développements futurs, leur sécurité et la "non-discrimination" de leur accès (maintien de l'entente américano-européenne).

ZDNet : http://www.zdnet.fr/actualites/technologie/0,39020809,39143325,00.htm

UE : http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/guestfr.ksh?

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