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Le vapotage est-il si inoffensif pour la santé ?

Considéré comme une méthode efficace de substitution et de sevrage tabagique, le vapotage, ou cigarette électronique, connaît un franc succès, surtout chez les jeunes. Mais les risques réels à long terme de cette nouvelle pratique restent mal connus. Une récente étude réalisée par la faculté de médecine de l'université de New York suggère en effet que la vapeur de nicotine serait peut-être plus nocive qu'on ne le pensait.

Dans ce travail, des rongeurs ont été exposés au vapotage pendant douze semaines. Ils ont aspiré de la vapeur de nicotine équivalente en dose et durée à dix ans de vapotage pour les humains. À la fin de cette expérience, les scientifiques ont constaté des dommages dans l'ADN des cellules des poumons, de la vessie et du cœur de ces animaux ainsi qu'une réduction du niveau de protéines réparatrices des cellules dans ces organes comparativement aux souris qui avaient respiré de l'air filtré pendant la même période.

Des effets néfastes similaires ont été observés dans des cellules humaines de poumon et de vessie exposées en laboratoire à de la nicotine et à un dérivé cancérogène de cette substance (nitrosamine). Ces cellules ont subi notamment des taux plus élevés de mutations tumorales.

"Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques", écrivent les chercheurs dont le professeur Moon-Shong Tang, professeur de médecine environnementale et de pathologie à la faculté de médecine de l'université de New York, le principal auteur.

En octobre dernier, une autre étude américaine, publiée dans la revue Tabacco Control, montrait quant à elle que la cigarette électronique présentait nettement moins de risques pour la santé. Elle pourrait même permettre de diminuer le nombre de morts aux États-Unis, de 1,6 à 6,6 millions de morts en moins. Encore faudrait-il ne pas sous-évaluer les risques réels à long terme d'un usage régulier de la cigarette électronique…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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