Vivant
Soigner le diabète et l'obésité : une opération « deux en un »
- Tweeter
-
-
0 avis :
Un chercheur de l'Université Lyon 1 a découvert le mécanisme permettant de neutraliser obésité et diabète grâce à un seul et même acte chirurgical. «L'ironie c'est qu'il s'agit de la technique des Américains mais que c'est nous qui leur avons expliqué pourquoi elle marche ! ». Cette technique qu'évoque Gilles Mithieux, chercheur CNRS/Inra/Inserm à la Faculté de médecine de Lyon 1, c'est la chirurgie dite du « Bypass ».
Alternative à l'anneau gastrique, l'opération consiste à réduire la taille de l'estomac des obèses diabétiques (60 % le sont) et à dériver les aliments directement vers la partie basse de leur intestin. « Ils se sentent si bien qu'ils ne reviennent pas voir le médecin. Aux États-Unis, explique ce diététicien, on pratiquait cette opération depuis longtemps sur les obèses morbides mais on ne comprenait pas pourquoi elle guérissait aussi leur diabète : c'est une piste qu'ils ont négligée. » Mais que Gilles Mithieux et Fabrizio Andreelli, chirurgien à l'Hôpital Bichat à Paris ont remontée jusqu'au bout mettant finalement un nom - et le doigt sur la réponse : « néoglucogénèse ».
Soit la faculté inédite qu'a cet intestin remodelé à fabriquer lui-même son glucose entre les repas. Détecté, « ce glucose envoie un signal au cerveau améliorant la sensibilité à l'insuline et diminuant la sensation de faim » résume le Lyonnais. Au final, après l'opération « entre 50 et 90 % de la glycémie est normalisée dès la sortie de l'hôpital, les gens n'ont plus faim et presque plus de diabète » poursuit-il. Ce qui constitue à ses yeux un des risques de la méthode : « Ils se sentent tellement bien qu'ils ne reviennent pas voir leur médecin » et en oublient de lui demander d'arrêter progressivement leur traitement anti-diabète.
Son équipe, loin de se reposer sur ses lauriers, travaille déjà sur une piste qu'il estime « très sérieuse » : trouver la protéine qui induit cette fabrication de glucose dans l'intestin. Et mettre tout simplement fin au diabète. Sans passer par la case opération.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Cancer du sein : des résultats en faveur du jeûne pendant la chimiothérapie
Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de la Charité, à Berlin, la pratique d’un jeûne de courte durée (moins de trois jours) à chaque cycle de chimiothérapie améliorerait ...
Des lasers pour améliorer la radiothérapie contre le cancer
Au Québec, l’équipe de recherche du Laboratoire de sources femtosecondes de l’INRS a réussi à montrer que dans certaines conditions, un faisceau laser fortement focalisé dans l’air ambiant permet ...
Une activité physique quotidienne réduit sensiblement la mortalité par cancer du poumon
Une étude australienne de l'Université Curtin University a montré que même de petites quantités d'activité physique pourraient apporter des avantages de survie significatifs dans le cancer du poumon ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 167
- Publié dans : Médecine
- Partager :