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RFID : une technologie plébiscitée par le secteur de la santé pour le diagnostic, le dépistage et la lutte contre la contrefaçon

Alors que la Commission européenne a lancé sur un site Web dédié une consultation publique en ligne pour demander aux citoyens européen comment "garantir que l'utilisation accrue des étiquettes d'identification par radiofréquence (RFID) ne porte pas atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles," la technologie RFID ne cesse de s'étendre et de s'affirmer comme un outil irremplaçable de traçabilité. Les technologies d'identification par ondes radio trouvent également de nombreux champs d'application dans le domaine de la santé.

Les technologies de marquage et de traçabilité ont connu une évolution considérable ces dernières années. Considérée comme le « code barre du futur », la technologie RFID (Radio Frequency Identification) est en passe de devenir un standard. Le marché de la RFID est en pleine expansion : estimé à une valeur de 2,7 milliards de dollars en 2006, ce marché devrait atteindre 26,2 milliards de dollars en 2016 selon la société d'étude britannique IDTechEx.

Développée dès la Seconde Guerre mondiale par la Royal Air Force pour l'identification de ses appareils, la technologie RFID a véritablement commencé à être explorée et testée pour des usages civils à la fin des années 1990. Utilisant les ondes radio pour permettre l'identification d'un individu ou d'un objet, elle désigne un ensemble constitué d'une puce - on parle d'étiquette, permettant de stocker des chiffres ou du texte, et d'une antenne assurant l'émission et la réception d'informations.

« Par rapport au code barre, nécessitant le décryptage d'un signal optique pour ne traduire que quelques caractères alphanumériques, la RFID présente de grandes innovations techniques qui en font l'outil de traçabilité idéal pour de nombreux industriels. D'abord, les puces RFID disposent d'une grande capacité de stockage d'informations et d'une excellente résistance aux agressions extérieures. Elles apportent aussi une grande souplesse d'utilisation, puisqu'un lecteur peut lire simultanément plusieurs étiquettes RFID et parce que la lecture peut se faire à distance sans nécessité de disposer d'un espace dégagé », explique Sébastien Guinard, Consultant pour le bureau lyonnais d'ALCIMED.

« Surtout, leur antenne permet non seulement l'émission des informations associées à l'étiquette, mais aussi la réception de données et leur intégration dans la mémoire de la puce. C'est ce caractère évolutif de la technologie RFID, permettant par exemple d'ajouter sur la puce que le produit vient de subir telle action à telle heure, qui marque une véritable rupture avec les systèmes d'étiquetages classiques ».

Après avoir prouvé son efficacité dans les secteurs de la distribution, du transport et de l'élevage, la technologie RFID est étudiée par d'autres secteurs qui lui envisagent de nouvelles applications. C'est le cas notamment du secteur de la santé. ALCIMED revient sur les deux champs d'applications qui ont déjà été investis par cette technologie d'identification par ondes radio : Les secteurs du référencement et du traitement d'échantillons biologiques ont été les tous premiers secteurs de la santé à adopter la puce RFID. Ce n'est pas une surprise au vu des enjeux sécuritaires colossaux qui y sont associés. Par exemple, la Croix-Rouge allemande qui est chargée de la collecte des dons de sang, opère près de 12 millions de prélèvements par an et, même si les taux d'erreurs sont faibles, les risques qui en découlent sont importants. L'intégration de la technologie RFID aux poches de collecte pourrait donc engendrer une meilleure traçabilité des échantillons et diminuer les risques associés aux très nombreux actes de prélèvements et de transfusions.

Précurseur en France, l'hôpital marseillais Paoli Calmette a équipé de tags RFID l'un de ses départements qui traite fréquemment des échantillons biologiques. Ce n'est qu'une première étape et la technologie RFID devrait s'étendre par la suite à d'autres services et hôpitaux. ThermoElectron, DadeBehring et Abbott, leaders de l'industrie du diagnostic viennent de lancer les premières chaînes de diagnostic intégrant la technologie RFID. Dans ce segment, les puces RFID permettent de tracer les flux d'échantillons (sang, urine, salive...) pour éviter les erreurs de diagnostic dans les hôpitaux et les laboratoires. Elles permettent en outre de répondre aux deux contraintes les plus fortes du secteur : garantir la qualité du diagnostic et la maîtrise des coûts en optimisant le traitement des flux d'échantillons lors des analyses.

Surtout aujourd'hui, la technologie RFID contribue à la lutte contre la contrefaçon de médicaments. En effet, la lutte contre la contrefaçon demeure un problème majeur pour les laboratoires pharmaceutiques, qui enregistrent de fortes pertes dues à la production et à la distribution de copies de médicaments fabriqués en Inde ou en Chine. En Afrique du Sud par exemple, près de la moitié des médicaments consommés sont contrefaits. Pour pallier ce problème, quelques grands laboratoires ont recours à la technologie RFID et s'en servent pour marquer les palettes de médicaments d'étiquettes « anti-contrefaçon » afin d'en garantir l'origine.

UE

Gazettelabo

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  • temmerman

    8/12/2011

    je voudré savoire si le flachecode santée est celui qui doit etre mis en janvier avec tout les reseignement sur les maladie du porteure de ce flache code merci uen petite esplication cordialement

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