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Premières naissances françaises à partir d'ovocytes congelés

C'est une nouvelle première française dans le domaine de la procréation à mettre à l'actif du Pr René Frydman. Le célèbre gynécologue-obstétricien, père du premier bébé-éprouvette français en 1982, vient d'annoncer la naissance dans son service de l'hôpital Antoine-Béclère, à Clamart, de jumeaux conçus à partir d'ovocytes congelés. La maman et les deux enfants, Jérémie et Keren, (3,2 kg et 2,8 kg) se portent bien.

Ces naissances et celles qui suivront sont le fruit de la collaboration entre l'équipe biologique (Dr Nelly Achour-Frydman) et clinique (Pr Renato Fanchin) du pôle dirigé par le Pr Frydman à l'hôpital Antoine-Béclère (AP-HP).

Le Pr Frydman a mis au monde en 1982 à Clamart le premier bébé-éprouvette français, Amandine, moins de quatre ans après la naissance, le 25 juillet 1978 en Grande-Bretagne, de Louise Brown, premier bébé au monde conçu par FIV.

L'exploit n'est pas tant du côté technique que dans l'audace de ce pionnier d'avoir flirté avec l'interdit. «La loi autorise, dans des conditions de risque de perte de fertilité pas bien définies, à préserver des ovocytes par congélation, mais pas avec la méthode la plus performante (la vitrification, ou congélation ultrarapide) sous prétexte que toute innovation est assimilée à de la recherche sur l'embryon», a-t-il expliqué.

En France, la loi autorise la congélation des ovocytes mais par des méthodes qui ne sont pas les meilleures selon les experts, comme par vitrification, par exemple, qui est autorisée dans de nombreux pays mais interdite en France, ce que déplore le Pr Frydman. Le Pr Frydman a donc dû utiliser une autre technique pour parvenir à ces naissances : la congélation lente qui n'est pas interdite par la loi. Il s'agit donc non pas de braver la loi mais de la contourner.

Dans le monde, plus d'un millier d'enfants sont nés à la suite d'une cryopréservation d'ovules, notamment au Japon, en Espagne, ou encore au Canada. Ces techniques, en particulier la vitrification d'ovule, sont destinées avant tout aux femmes atteintes de cancer et qui doivent subir un traitement pouvant altérer leur fertilité. Leurs gamètes sont congelés avant le traitement pour être décongelés le moment venu en vue de réaliser une fécondation in vitro.

Romandie

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