Vivant
Prédire le déclin cognitif dans la maladie de Parkinson 10 ans après son apparition
- Tweeter
-
-
2 avis :
Une étude internationale à laquelle ont participé des médecins de l’AP-HP et des chercheurs de l’Inserm, de l’UPMC, et du CNRS au sein de l’ICM s’est penchée sur l’identification d’un score clinico-génétique prédictif du déclin cognitif chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Dans cette étude, les chercheurs ont construit un algorithme pour identifier les patients les plus sujets au déclin cognitif. Il a été conçu à partir des données cliniques et génétiques issues de 9 cohortes de patients atteints de la maladie de Parkinson en Europe et en Amérique du Nord, soit près de 3200 patients suivis pendant 30 ans, de 1986 à 2016.
En France, la cohorte DIG-PD promue par l’AP-HP et coordonnée par le Professeur Jean-Christophe Corvol du Département de Neurologie et responsable du Centre d’Investigation Clinique à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière, est issue du projet, appelé « Interaction gène/médicament et maladie de Parkinson – DIG-PD ». La cohorte française a suivi plus de 400 patients annuellement pendant 6 années.
Plusieurs facteurs ont été pris en compte et analysés. L’âge de déclenchement de la maladie, la sévérité motrice et cognitive, le niveau d’éducation, le sexe, la dépression ou encore la mutation du gène de la β-glucocérébrosidase s’avèrent être les prédicteurs les plus importants du déclin cognitif et ont été ajoutés au modèle prédictif développé par les chercheurs. L’étude révèle également que l’éducation aurait un rôle dans la survenue du déclin et que ce facteur serait associé à une "réserve cognitive" dont les patients disposeraient.
A partir de ces données, le score clinique développé par les chercheurs prédit de manière précise et reproductible l’apparition des troubles cognitifs dans les 10 ans qui suivent le déclenchement de la maladie. Il a été mis au point grâce à des analyses génétiques et cliniques issues des 9 cohortes, soit plus de 25 000 données associées analysées.
Cet outil représente un intérêt majeur pour le pronostic du déclin cognitif chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Il pourrait également permettre d’identifier de manière plus précise les patients à haut risque de développer de tels troubles pour leur permettre d’anticiper une prise en charge adaptée
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'exercice réduit les risques de récidive de cancer du sein
Des chercheurs de l’Université Edith Cowan (ECU, Australie) ont confirmé que l’exercice physique permet aussi de réduire la récidive du cancer du sein. Ces travaux, publiés dans le Journal of the ...
Edito : L’élimination des « polluant éternels », un nouveau défi mondial de santé publique
INFO LE POINT. Un reportage de « Complément d’enquête » accuse Tefal d’avoir caché la dangerosité des PFAS. L’entreprise et ses salariés portent plainte, dénonçant une « manipulation médiatique ». ...
Une micro-aiguille imprimée en 3D pourrait révolutionner le traitement de la surdité
Depuis une douzaine d'années, Anil Lalwani, chirurgien ORL, et Jeffrey Kysar, ingénieur mécanique, travaillent ensemble pour développer une aiguille capable d'administrer des thérapies géniques dans ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 212
- Publié dans : Médecine
- Partager :