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Une mobilisation sans précédent contre le cancer du sein

"Au delà de la peur, des armes pour gagner", c'est le thème d'un grand colloque sur le cancer du sein qui se tient aujourd'hui à l'Unesco à Paris auquel le public est invité à participer. A deux semaines de l'annonce du grand plan cancer par le président de la République, médecins, associations de patients, chercheurs veulent une nouvelle fois attirer l'attention des pouvoirs publics sur ce fléau : chaque année, environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein sont décelés en France et 12 000 décès de femmes sont à déplorer. Aujourd'hui, 60 % des cancers du sein finissent par guérir, mais lorsque la maladie est repérée très tôt, le taux de guérison atteint les 90 %. « C'est pour cette raison qu'il faut que toutes les femmes, à partir de 50 ans, puissent bénéficier d'une mammographie gratuite tous les deux ans, explique le professeur Maraninchi, de l'institut Paoli-Calmettes. Car, face à une tumeur dépistée à moins d'un centimètre, on peut dire: ne vous inquiétez pas, vous allez guérir ! » Longtemps annoncé, jamais réalisé, le dépistage national du cancer du sein devrait enfin être opérationnel en 2004 si le plan cancer tient ses promesses. Déjà, depuis le début de cette année, un dépistage génétique est proposé à toutes les femmes qui ont au moins deux parentes proches, une mère, une soeur... frappées par la maladie. L'objectif est de repérer les femmes porteuses de « gènes » à risque de cancer du sein, et de les surveiller d'encore plus près. Contrairement à une nouvelle tendance aux Etats-Unis où les femmes à risques vont jusqu'à l'ablation de leurs deux seins avant même l'apparition du moindre symptôme, les médecins français visent à éviter les mutilations, les chirurgies trop invasives et les séquelles de traitements trop lourds. Sur ce sujet, Martine Piccart, oncologue belge, une des plus grandes spécialistes européennes du cancer du sein, ne cache pas son optimisme : « Il n'y a jamais eu autant de nouveautés dans les traitements, de recherche sur cette maladie, des médicaments beaucoup plus élégants que la chimiothérapie. Et, d'ici quelques années, on pourra même lire dans les cellules cancéreuses pour prévoir leur agressivité et donc proposer des traitements à la carte, et non plus à l'aveugle. » Indispensable pour cela, l'argent consacré à la recherche ne doit pas faiblir.

Parisien :

http://www.leparisien.fr/home/info/permanent/article.htm?themeid=513&articleid=195913642

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