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Même de petites quantités d'alcool agiraient sur le cerveau

Une petite quantité d'alcool est suffisante pour agir sur les facultés mentales d'un individu, notamment sur sa faculté à résonner rapidement et à détecter des erreurs, selon une nouvelle étude américaine publiée par la revue Science. Les chercheurs de Duke ont placé des électrodes sur le cuir chevelu de 14 hommes volontaires testés après avoir reçu un placebo, puis un verre d'alcool, et enfin plusieurs verres. Les volontaires devaient ensuite se soumettre à un test informatique qui nécessite une pensée rapide et un bon instinct de raisonnement. L'alcool, de la vodka à 37,5%, était mélangé à du jus d'orange. Son dosage était fonction du poids du sujet. Des modifications étaient enregistrées même après un simple verre, conduisant les chercheurs à conclure que l'alcool, même à faible dose, était capable d'amoindrir la capacité du cerveau à détecter et à corriger les erreurs. Le premier auteur de l'étude, K. Richard Ridderinkhof de l'université d'Amsterdam et de l'université de Leiden a utilisé avec ses collègues une technique consistant à mesurer la capacité du sujet à répondre correctement à des signaux conflictuels et confus. Le test qui nécessite un écran d'ordinateur comprend une flèche dirigée vers une cible. De chaque côté de la flèche,sont placées d'autres flèches qui pourraient pointer dans le bon ou le mauvais sens. Le but pour le joueur est d'ignorer les flèches gênantes et de pousser les boutons de droite ou de gauche pour indiquer correctement la direction de la cible. Les boutons de gauche sont actionnés par la main gauche, ceux de droite par la main droite. Le taux d'erreurs enregistrées qui était de 4,8% environ sous placebo, est passé à 19,8% après le premier verre. Boire de l'alcool diminue aussi les capacités à réagir rapidement, ou encore le temps que chaque sujet met pour répondre à une question. Cette technique de mesure des ondes cérébrales a montré que des petites doses d'alcool agit rapidement sur une partie du cortex antérieur impliquée dans le déroulement des processus de pensée et la détection inconsciente des erreurs. Les chercheurs soulignent que cette partie du cortex doit probablement jouer un rôle dans les réponses réflexes à des changements, face à un enfant qui traverse soudainement la rue devant une voiture par exemple.

Science : http://www.sciencemag.org/sciencexpress/recent.shtml

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