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Maladie d'Alzheimer : un porte-clés GPS pour retrouver les malades

Un jour, la grand-mère de Guillaume Eberwein s’est perdue en allant faire ses courses. Comme 47,5 millions de personnes dans le monde, dont un million en France, la vieille dame est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle habite loin d’une partie de sa famille. Par chance, une connaissance la croise dans la rue et la ramène chez elle.

Passées les premières frayeurs, Guillaume Eberwein, encore étudiant en dernière année de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne sur le campus Charpak à Gardanne (Bouches-du-Rhône), s’allie avec son père, également ingénieur, pour mettre au point un porte-clefs GPS à destination des personnes âgées atteintes de cette maladie. Quelques années plus tard, Guillaume Eberwein est non seulement major de sa promotion (section biomédicale), mais il dirige sa propre start-up, déjà lauréate de plusieurs prix et qui vient de souffler sa première bougie.

Le système est baptisé Swap, pour Solution to Watch-over Alzheimer’s Patients. Il s’agit d’un petit boîtier de la taille d’un Tamagotchi qui recèle en son sein une batterie de capteurs capable de donner la géolocalisation précise de celui qui le porte. Les aidants et proches du malade téléchargent ensuite une application gratuite qui leur donne la position.

Si le malade dépasse le secteur de promenade délimité par ses proches, ces derniers reçoivent une notification. Même processus lorsque la personne active le bouton d’urgence. Les capteurs à l’intérieur du boîtier ont même la capacité de détecter les chutes, et envoient dans ce cas-là une notification.

L’initiative a rapidement séduit le professeur Philippe Robert de l’Institut Claude-Pompidou du CHU de Nice et président de l’association Innovation Alzheimer. Le médecin a ainsi accepté d’aider Guillaume Eberwein en lui apportant suggestions et remarques. « C’était très important pour nous, se réjouit l’ingénieur. Il nous manquait une véritable expertise médicale de santé ».

Pour le professeur Robert, « ce porte-clefs est une aide importante pour les soignants et accompagnants familiaux. Ça ne remplace pas les aidants mais c’est un outil qui va aussi aider les malades à sortir seuls. N’oublions pas que la démence d’un point de vue médical se définit par la perte d’autonomie dans les actes du quotidien… ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

20 minutes

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