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Découverte d'une protéine essentielle au système immunitaire, la neuropiline 1

Le rôle "essentiel" d'une protéine, la neuropiline 1, dans le déclenchement de la réponse du système immunitaire face à un agresseur, a été mis en évidence pour la première fois, affirme une équipe de chercheurs français dans la revue Nature Immunology du mois de mai. "Cette découverte ouvre la voie à la mise au point de nouveaux traitements des dérèglements de l'immunité, tels que les maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1...), ainsi que de certains cancers et infections virales", affirme l'auteur principal de ce travail, Paul-Henri Roméo, responsable de l'unité INSERM 567, à l'Institut Cochin de Paris. Le déclenchement de la réponse immunitaire "primaire" - la première rencontre entre l'organisme et un agent pathogène - est essentielle à la survie des vertébrés. Le système immunitaire des vertébrés est constitué de différentes populations de cellules qui sont chargées de détecter, puis de neutraliser des éléments pathogènes présents dans l'organisme : virus, bactéries, parasites, cellules cancéreuses. Agents irremplaçables de ce système, les cellules dendritiques sont les petits soldats du système qui veillent continuellement à son intégrité et montent à l'attaque des pathogènes qu'elles absorbent. Une fois le combat gagné, ces cellules dendritiques vont présenter aux ganglions lymphatiques des fragments de l'intrus (les antigènes) afin qu'en cas de nouvelle attaque, ces derniers soient en mesure de les reconnaître et de les combattre avec succès. C'est ce que les experts appellent réponse immunitaire "secondaire". Sur ces cellules dendritiques, l'équipe de l'INSERM a trouvé une protéine qui n'avait a priori rien à y faire : la neuropiline 1. En bloquant ou en faisant produire cette protéine dans des cellules qui ne la fabriquent pas normalement, les chercheurs français ont mis en évidence son rôle, qu'ils qualifient d'"essentiel", soit pour activer, soit au contraire pour bloquer la réponse immunitaire. De nouvelles expériences sont en cours pour mieux comprendre les mécanismes de fonctionnement de cette cellule mais un brevet a déjà été déposé pour protéger ce travail. Les chercheurs de l'INSERM envisagent maintenant de tester des anticorps anti-neuropiline 1 sur des souris souffrant de maladies auto-immunes afin de préciser les applications médicales de leur découverte.

Nature Immunology :

http://www.nature.com/cgi-taf/dynapage.taf?file=/ni/journal/v3/n5/index.html

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