Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Des chercheurs recréent la maladie de Huntington sur une puce
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs de l'Inserm sont parvenus à reconstituer un circuit neuronal caractéristique de la maladie de Huntington sur une puce. Cette maladie neurodégénérative rare touche environ 6 000 personnes en France. Elle se caractérise par des mouvements incontrôlés, associés à des troubles cognitifs et psychiatriques. La personne atteinte décède généralement dans les 20 ans après l'apparition des symptômes.
On sait aujourd'hui que c'est le circuit cérébral corticostriatal qui dysfonctionne. Il est composé de deux régions du cerveau : le cortex et le striatum. C'est à ce niveau que le gène HTT, responsable de la maladie, produit une protéine toxique pour les cellules nerveuses appelée la huntingtine. Afin de mieux comprendre la maladie, deux équipes de recherche de l'Inserm ont utilisé la microfluidique ainsi que des neurones de souris pour gagner en précision et reconstruire un schéma neuronal.
En utilisant la microfluidique, l’équipe de Frédéric Saudou, Directeur de Grenoble Institut des Neurosciences (GIN – Inserm/UGA) et responsable de l’équipe « Dynamiques intracellulaires et neurodégénérescence », en collaboration avec Benoit Charlot, de l’Institut d’électronique des systèmes (CNRS/Université de Montpellier), a reconstitué sur une puce le circuit neuronal atteint chez les patients.
Ces scientifiques ont pu contrôler la pousse et l'orientation des neurones de souris dans des canaux ne dépassant pas les 500 micromètres de longueur. Ils ont alors reconstruit le circuit corticostriatal en isolant avec précision les neurones du cortex d'un côté et celle du striatum de l'autre.
Les deux équipes ont ensuite constitué des circuits hybrides avec soit un cortex sain et un striatum malade, soit un cortex malade et un striatum sain. Ils ont alors pu démontrer que le cortex malade était suffisant pour générer des dysfonctionnements dans le circuit. Mais chose étonnante, le cortex sain réussissait, lui, à « sauver » les neurones du striatum malade. Selon les chercheurs, les futures stratégies thérapeutiques devront essayer de cibler le cortex qui semble être la zone maîtresse de la maladie de Huntington.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Vers une thérapie efficace contre le glaucome
« La destruction des cellules ganglionnaires rétiniennes est le point final commun à de nombreuses neuropathies optiques, conduisant finalement à une perte irréversible de la vision », ont indiqué ...
Des gènes du placenta impliqués dans le développement de la schizophrénie
Une étude américaine a récemment observé un lien entre la santé du placenta et l’apparition de cette pathologie psychiatrique. Lors d’une grossesse, le placenta joue un rôle essentiel dans le ...
Cancers de l’enfant : un virus génétiquement modifié augmente l’espérance de vie
C’est un nouvel espoir dans la lutte contre le cancer chez l’enfant et en particulier dans le traitement de la tumeur cérébrale infantile appelée le “gliome infiltrant du tronc cérébral” (GITC). Des ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 167
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :