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La VOD s'installe en Europe

La bataille de la vidéo à la demande (VOD) est lancée en Europe et les investisseurs se bousculent pour participer à ce nouveau mode de consommation à la carte des programmes, selon une étude du cabinet français NPA Conseil, commandée par le Centre national de la cinématographie (CNC). Les enjeux économiques sont de taille, car le développement de ces offres pourrait entraîner "des transformations majeures dans le mode d'accès aux programmes" et bouleverser l'économie du secteur ainsi que les organisations du cinéma et de l'audiovisuel français et européen.

Outre les agents traditionnels que sont les chaînes de télévision, les bouquets satellite et les câblo-opérateurs, la VOD suscite la convoitise de nouveaux acteurs : industriels de l'électronique grand public ou de l'informatique, spécialistes de la location vidéo, opérateurs télécoms ou encore moteurs de recherche et portails Internet sont attirés par cette nouvelle source de revenus. L'étude souligne que les opérateurs télécoms sont particulièrement actifs et que certains pourraient s'allier, à la faveur de la montée en puissance de la technologie.

Le Royaume-Uni a longtemps fait office de pionnier, mais les autres pays européens ont vite rattrapé leur retard. NPA Conseil a passé en revue l'état du marché dans une dizaine de pays européens dont l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne ou encore l'Italie. D'après l'agence, le nombre de fournisseurs de VOD a pratiquement été multiplié par dix en Europe, pour totaliser plus de quarante plates-formes entre 2002 et 2005. La France figure parmi les bons élèves depuis le second semestre 2005, notamment grâce à un taux de pénétration du haut débit parmi les plus élevés d'Europe et à des prix relativement bas dans un univers très concurrentiel, précise l'étude. Véronique Cayla, directrice générale du CNC, s'est d'ailleurs félicitée de la "richesse" de l'offre française.

L'étude souligne enfin que l'origine des contenus varie fortement selon les plates-formes : pour le cinéma, la part des films américains va d'un tiers à plus de 80 %, les contenus européens nationaux de 4 à 71 % et les films européens non nationaux de 5 à 25 %. D'autre part, le prix des programmes proposé en VOD tend à s'uniformiser. En moyenne, il faut compter 2,5/3 euros pour un programme de catalogue et 5 euros pour une nouveauté. Dans ce contexte, la différence devrait se faire sur les options comme la durée de location, le nombre de copies permises ou la possibilité de transférer les contenus sur des terminaux portables. Plus de 700 films étaient disponibles au début de l'année en cumulant les différents catalogues, là où un vidéo-club traditionnel propose quelque 400 références.

TF1

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