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La vitamine D pourrait prévenir le cancer colorectal précoce

Des chercheurs de la Harvard T.H. Chan School of Public Health (Boston) ont voulu évaluer l’association entre l’apport en vitamine D et le risque de cancer du côlon avant 50 ans. Les données sont issues de l’étude Nurses’ Health Study II, une cohorte de femmes américaines suivies depuis 1991. Les apports en vitamine D (alimentaires et par supplémentation) ont été évalués par des questionnaires spécifiques depuis leur inclusion. Un modèle prédictif des taux de vitamine D circulant a précédemment été validé. Il tient compte de l’âge, de l’origine ethnique, de l’IMC, de l’activité physique, de la consommation d’alcool, de la prise d’une substitution hormonale pour la ménopause, de l’irradiation solaire au lieu de résidence et de la saison à laquelle les prélèvements sanguins ont été réalisés.

Sur les 94.205 femmes de la cohorte suivies entre 1991 et 2015, 111 cas de cancers du côlon précoces ont été diagnostiqués. Les taux médians d’apports en vitamine D étaient de 372 UI/j. Les femmes de moins de 50 ans qui avaient les plus forts apports en vitamine D avaient tendance à avoir un IMC plus faible, à moins fumer ou boire d’alcool, à passer moins de temps devant la TV, à manger moins de viande rouge et/ou transformée. Les femmes qui avaient les apports en vitamine D les plus importants avaient également tendance à consommer plus de fibres, de folates et de calcium que les autres. Elles prenaient également plus souvent de l’aspirine et des supplémentations vitaminiques. Enfin, elles avaient tendance à être plus actives physiquement et à avoir des habitudes de vie plus saines que les autres.

Après ajustement multiple, il a été mis en évidence que le risque de CCR précoce était diminué de 51 % chez les femmes qui avaient des apports en vitamine D ≥450 UI/j par rapport à celles dont les apports étaient <300 UI/j. Les auteurs ont évalué que toute augmentation des apports en vitamine D de 400 UI/j diminuait le risque de CCR précoce de 54 %. Le niveau de risque estimé restait semblable après retrait des femmes qui avaient des antécédents familiaux de CCR ou qui n’avaient pas eu de coloscopie dans les 10 dernières années.

Les chercheurs ont évalué si les résultats étaient semblables ou non en fonction de l’origine des apports en vitamine D. Ils ont ainsi mis en évidence que les apports via l’alimentation étaient associés à une diminution plus importante du risque de CCR précoce que les apports via une supplémentation : toute augmentation de 400 UI/j des apports en vitamine D diminuait de 66 % le risque de CCR précoce lorsque les apports provenaient de l’alimentation et de 23 % lorsqu’ils provenaient d’une supplémentation.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NIH

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