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Le virus du Nil occidental pourrait être plus dangereux que le SRAS

L'impact du virus du Nil occidental, qui a contaminé des dizaines d'espèces animales et fait 284 morts l'an dernier aux Etats-Unis, pourrait être bien pire cette année que le virus de la pneumonie atypique (SRAS), ont prévenu mercredi deux scientifiques américains."L'attention accordée ces dernières semaines au SRAS est extraordinaire et, on pourrait dire, excessive. Cette maladie, certainement mortelle, n'a infecté que quelques milliers de malades dans le monde et tué que quelques centaines", a rappelé le Dr Paul Epstein, directeur adjoint du centre pour la santé et l'environnement mondial de l'école de médecine de l'Université de Harvard. "Par contraste, a-t-il ajouté, le virus du Nil occidental a causé 4.156 malades et fait 284 morts l'an dernier rien qu'aux Etats-Unis". Selon lui, le virus devrait notamment frapper durement cette année les grandes plaines du centre et l'ouest des Etats-Unis, l'Alaska. Le virus du Nil occidental, qui se transmet par le sang via des piqûres de moustique, a été détecté pour la première fois en 1999 à New York. Des cas de contamination par transplantation d'organes et transfusion sanguine ont été établis l'an dernier par les autorités sanitaires fédérales américaines. Une personne sur cinq infectées par le virus ne développe que des symptômes mineurs qui subsistent trois à six jours sous la forme d'une légère fièvre. Mais, dans un cas sur 150, le virus peut causer une méningo-encéphalite entraînant la mort, particulièrement chez les personnes âgées ou immunodéficientes. L'an dernier, le virus s'est répandu dans 44 Etats de l'Union et contaminé 230 espèces animales, dont 130 d'oiseaux, a rappelé pour sa part le Dr Douglas Causey, biologiste au département de zoologie de Harvard. "L'an dernier, les morts d'oiseaux ont quintuplé par rapport à l'année précédente" aux Etats-Unis, a-t-il souligné. "Cette année, le virus du Nil occidental a gagné les Caraïbes et il est le suspect principal dans la diminution du nombre d'espèces d'oiseaux au Costa Rica", a-t-il ajouté.

Ecole de médecine de l'Université de Harvard :

http://www.hms.harvard.edu/news/relsum.html

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