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Vers une usine expérimentale géothermique en Alsace
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Un projet d'usine expérimentale de production d'énergie par géothermie des roches chaudes a franchi une nouvelle étape après le forage d'un deuxième puits à 5.000 m de profondeur à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin), ont annoncé vendredi les responsables du projet. L'ouvrage est le deuxième des trois puits - l'un servant à l'injection d'eau froide et les deux autres au pompage - de la future usine géothermique expérimentale qui devrait permettre de produire 6 mégawatts électriques à l'horizon 2006. Le troisième puits doit être foré en 2003. "Selon les estimations de certains experts la température de la terre est de 1.000 degrés Celsius à 40 km de profondeur, nous vivons donc sur un stock d'énergie quasi infini qu'il faut trouver le moyen d'exploiter", explique Pascal Vix, ingénieur d'EDS et co-gérant du Groupement européen d'intérêt économique (GEIE) qui supervise et coordonne le projet. Présenté comme un "concept qui pourrait révolutionner le monde de l'énergie", l'expérience, entamée en 1987, consiste à faire circuler en circuit fermé de l'eau injectée à 3.500 m de profondeur à un débit de 25 litres/seconde vers les fractures de la roche sèche (granit en Alsace). L'eau se réchauffe au contact de la roche qui atteint plus de 200 degrés celsius puis est repompée vers la surface. Les calories qu'elle a stockées sont récupérées et transformées en énergie. L'eau est refroidie avant d'être réinjectée. "Le projet de géothermie de Soulz-sous-Forêts est mondialement le plus avancé et le seul à être financé par Bruxelles", a assuré le directeur d'électricité de Strasbourg Guy Martin. Le GEIE est composé d'EDF et EDS (électricité de Strasbourg), leurs homologues allemand Pfalzwerke et italien Enel Green Power, et le pétrolier Shell international (Pays-Bas). La gérance est assurée par la société allemande Bestec. Le coût des travaux du projet d'usine expérimentale, qui s'étalent entre 2001 et 2006, s'élève à 44 millions d'euros, dont 80 % assurés par des financements publics français, allemand et européen pour la première phase (24 M d'euros, 2001-2004). Une fois la phase expérimentale achevée, les concepteurs du projet envisagent la construction d'un prototype industriel d'une puissance de 25 MW correspondant à la consommation d'une agglomération de 25.000 habitants. En France, des sites présentant un potentiel calorifique supérieur à 180 degrés à 5.000 m de profondeur ont été localisés dans le Languedoc-Roussillon, en Alsace et dans le Massif central. En Europe, de telles réserves en énergie ont été repérées dans les Balkans et la Turquie.
AFP : http://fr.news.yahoo.com/021206/202/2vrjy.html
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