Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Vers un test sanguin pour détecter les troubles bipolaires ?
- Tweeter
-
-
0 avis :
On estime qu'en France, environ 1 % de la population est atteinte de troubles bipolaires. Cette maladie (aussi appelée « psychose maniaco-dépressive ») se manifesterait surtout au début de l'âge adulte - entre 18 et 24 ans - chez les hommes autant que chez les femmes, mais plutôt en zone urbaine.
Il s'agit d'une pathologie qui évolue par phases : lors de la phase dite « maniaque », la personne souffrant de troubles bipolaires est hyperactive, euphorique : elle fait des projets, perd toutes ses inhibitions. Mais lors de la phase dite « dépressive », on constate le phénomène inverse : la personne est déprimée, n'a plus goût à rien, se sent apathique. Entre ces deux extrêmes, la personne bénéficie d'un court répit : la phase d'euthymie, un état normal.
D'après une nouvelle étude de la University College London (en Angleterre), il sera bientôt possible de prévenir les troubles bipolaires dès l'âge de 9 ans grâce à une simple prise de sang. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé avec un panel de 1700 volontaires, qu'ils ont suivis depuis leur pré-adolescence (8-9 ans) jusqu'à l'âge adulte.
Résultat ? Les scientifiques ont découvert qu'à l'âge de 9 ans, une concentration sanguine anormalement élevée d'une molécule baptisée IL-6 pouvait annoncer des troubles bipolaires à l'âge adulte. Cette molécule, sécrétée par les globules blancs, est normalement impliquée dans la réponse immunitaire de l'organisme face aux infections.
Or, de précédentes études avaient déjà montré que la IL-6 avait aussi un impact sur le cerveau, et notamment sur une zone cérébrale appelée « cortex cingulaire antérieur » : elle serait ainsi impliquée dans l'anxiété, les troubles de la mémoire, les problèmes de sommeil et d'estime de soi...
« Ces travaux pourraient permettre un diagnostic plus précoce des troubles bipolaires, ce qui autoriserait une prise en charge plus efficace » affirment les chercheurs qui espèrent également mettre au point de nouveaux traitements ciblant tout particulièrement la molécule IL-6.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les vaccins anti-COVID-19, également efficaces contre d’autres pathogènes
Une étude australienne montre que, comme d’autres vaccins, dont le BCG et celui contre la rougeole, ceux dirigés contre le SARS-CoV-2 pourraient aussi avoir des effets non spécifiques contre ...
Le risque de cancer du sein plus élevé chez les femmes ayant fait plus d’études
Selon les résultats d’une vaste étude internationale, associant des chercheurs américains, italiens et français du CIRC de Lyon, le risque de développer un cancer du sein est plus important chez les ...
Les fibres alimentaires réguleraient l'expression de certains gènes
Des chercheurs de l'Ecole de Médecine de Stanford ont montré le rôle bénéfique des fibres alimentaires qui peuvent parfois modifier le fonctionnement de nos gènes. Les fibres sont bien connues pour ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 518
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :