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Une vedette montante de la recherche génétique
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Jusqu'ici, deux animaux de laboratoire dominaient le paysage de la recherche génétique : la souris et la drosophile (mouche à fruits). Mais un nouveau cobaye fait de plus en plus d'adeptes : un petit poisson zébré mesurant à peine trois centimètres, le Danio rerio. Cette espèce bien connue des aquariophiles du monde entier fait l'objet d'un tel engouement chez les chercheurs que son génome complet pourrait être décrypté d'ici 2001. C'est que cet animal offre bien des avantages, comme en témoigne un chercheur.Michael Lardelli, de l'Université d'Adelaide, en Australie, est un spécialiste de la biologie moléculaire qui a troqué ses rongeurs et ses mouches contre le petit poisson. Une sorte de coup de foudre, confie-t-il. Le chercheur étudie les étapes initiales du développement du cerveau, afin de déterminer quels sont les gènes qui participent à sa formation. À ses yeux, le Danio rerio offre tous les avantages des souris et des drosophiles, plus quelques-uns qui lui sont propres. Ce poisson, en effet, atteint rapidement sa maturité sexuelle. De plus, une seule femelle pond 200 oeufs par semaine : la matière première ne risque donc pas de manquer. Ces oeufs, contrairement aux embryons de souris, se développent à l'extérieur du corps de la mère. De plus, l'embryon de poisson, qui vit dans un milieu liquide, est transparent à toutes les étapes de son développement, ce qui facilite son examen au microscope et l'ajout de teintures solubles pour mesurer la croissance de certaines parties. Enfin, l'embryon sort de l'oeuf au bout de trois jours à peine, ce qui permet d'étudier rapidement toutes les étapes de son développement. En étudiant ses petits poissons zébrés, Michael Lardelli a réussi à identifier de nombreux gènes contrôlant la formation du cerveau. Plus, en fait, qu'il n'est capable d'analyser en détail. Comme la plupart de ces gènes existent aussi, sous une forme ou sous une autre, chez l'être humain, permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et les maladies qui l'affectent. Les compagnies pharmaceutiques ne s'y trompent pas : elles misent de plus en plus d'argent sur le Danio rerio et le petit poisson fait l'objet d'une quantité croissante d'articles dans les revues spécialisées.
Cybersciences :
http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N1910.asp
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