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Vaccination : 37 millions de vies sauvées dans le monde depuis 20 ans

En ces temps de contestation et de remise en cause grandissante de l'utilité globale de la vaccination et des bénéfices immenses apportés par les vaccins en matière de santé publique, il est toujours bon d'en revenir aux faits.

Une étude d'une ampleur sans précédent réalisée par l'Université de Cambridge (UK), vient de montrer que, sans vaccination contre 10 maladies, la mortalité des enfants de moins de 5 ans serait de 45 % plus élevée dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. En résumé, la vaccination pédiatrique aura évité, sur la période 2000 à 2030, 69 millions de décès.

Il s'agit de la plus grande étude de modélisation de l'impact de la vaccination dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, menée à ce jour. Les chercheurs britanniques ont pris en compte, sur une période de 30 ans, la vaccination contre 10 agents pathogènes majeurs (dont la rougeole, le rotavirus, le HPV, le HVB..) dans 98 pays. Les résultats indiquent que si les progrès en matière de couverture vaccinale se poursuivent, ces bénéfices en matière de santé publique et de réduction de mortalité continueront à progresser dans les décennies à venir.

L’étude a impliqué 16 groupes de recherche indépendants pour modéliser, dans 98 pays, cet impact de la vaccination infantile contre 10 agents pathogènes : hépatite B (HepB), Haemophilus influenzae type b (Hib), papillomavirus humain (HPV), encéphalite japonaise (JE), rougeole, Neisseria meningitidis sérogroupe A (MenA), Streptococcus pneumoniae, le rotavirus, le virus de la rubéole et le virus de la fièvre jaune (FJ). Plusieurs modèles ont été appliqués pour chaque pathogène (20 modèles en tout). En comparant un scénario sans programme de vaccination à des scénarii où des programmes de vaccination avaient été mis en œuvre, les chercheurs ont pu estimer l'impact sur les décès.

Les résultats démontrent entre 2000 et 2019 une augmentation du nombre moyen de vaccins reçus par enfant, à la fois pour les vaccins existants tels que la rougeole et pour les nouveaux vaccins tels que le rotavirus. La modélisation conclut notamment que, grâce aux programmes de vaccination, les personnes nées en 2019 encourent un risque de décès réduit de 72 % de ces 10 maladies -au cours de leur vie-par rapport à l’absence de vaccination.

Selon ces travaux de 2000 à 2019, les vaccinations ont évité 37 millions de décès, ce chiffre devrait atteindre 69 millions de décès pour la période 2000-2030. En termes d'impact de la vaccination sur la vie des personnes nées entre 2000 et 2030, la vaccination permettra d'éviter 120 millions de décès, dont 65 millions chez des enfants de moins de 5 ans.

Comme le souligne le Docteur Katy Gaythorpe, de l'Imperial College de Londres, co-auteur de l’étude, « En estimant à quel point les taux de mortalité seraient plus élevés sans programmes de vaccination en place, notre étude souligne à quel point il est crucial de maintenir des niveaux de couverture vaccinale élevés ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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