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Un vaccin contre l'anthrax disponible aux Etats-Unis

L'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a homologué le 25 novembre 2015 une nouvelle indication pour un vaccin contre l’anthrax. Déjà utilisé depuis 1970 en prévention de la maladie du charbon chez des personnes à risque de contracter cette redoutable affection bactérienne (vétérinaires, éleveurs), ce vaccin, dénommé BioAnthrax (Anthrax Vaccine Adsorbed), pourra désormais également être utilisé après exposition suspectée ou avérée au bacille du charbon. Son usage a été autorisé pour les personnes âgées de 18 à 65 ans, en association à un traitement antibiotique.

Ce vaccin est fabriqué par la société Emergent Biodefense Operations Lasing LLC, basée à Lansing dans le Michigan. Il s’agit du premier vaccin à usage humain à recevoir une homologation via une procédure particulière (Animal Rule), en l’occurrence lorsque les études d’efficacité ne peuvent être effectuées sur l’homme pour d’évidentes raisons éthiques. Il est en effet impensable de faire respirer à des individus les spores de cet agent pathogène pour ensuite leur administrer ce vaccin dit "post-exposition".

Les taux d’anticorps évalués après injection du vaccin anti-anthrax par voie sous-cutanée à 200 volontaires (trois doses différentes étalées sur 4 semaines) ont permis de déterminer qu’ils étaient compatibles avec ceux assurant une protection satisfaisante (de l’ordre de 70 %) chez les animaux vaccinés puis exposés au dangereux bacille.

Le charbon ou anthrax est une maladie, connue depuis le 19e siècle, provoquée par la bactérie Bacillus anthracis qui possède une grande capacité à former des spores, ce qui lui confère une forte résistance pour survivre dans le milieu extérieur. La maladie peut se manifester sous la forme cutanée (avec des plaies dont le centre devient noir, d'où le nom de la maladie), pulmonaire ou digestive selon le mode de contamination. La forme pulmonaire, qui fait suite à l’inhalation de spores, telles que celles qui pourraient être contenues dans des enveloppes piégées, est la plus rare, mais la plus grave. La taille des spores leur permet de pénétrer jusqu’aux régions les plus profondes de l’appareil respiratoire.

Les premiers signes de la maladie sont un syndrome pseudo-grippal avec de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête, une toux sèche. Une seconde phase est marquée par la survenue d’une gêne respiratoire, un choc infectieux sévère et des signes hémorragiques. En l’absence de traitement par antibiotique, le décès survient dans 95 % des cas.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FDA

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