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Transgreen : le transport de l'électricité solaire et éolienne de l'Afrique vers l'Europe à l'étude

Pour transférer l'électricité durable produite sur les côtes sud de la Méditerranée vers celles de l'Europe, un projet de création de réseau électrique transméditerranéen voit le jour : "Transgreen". Il réunit plusieurs entreprises en pointe dans le transport, la production et la gestion des réseaux d'électricité.

Le protocole d'accord du projet Transgreen a été signé, le 5 juillet, en présence de Jean-Louis Borloo et Henri Guaino. Il marque le début d'une coopération Nord-Sud qui vise à accentuer la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique français et à renforcer la sécurité énergétique de l'Europe et de la France.

Passant sous le détroit de Gibraltar, il n'existe à ce jour qu'une ligne à courant alternatif d'une capacité de 1,4 gigawatt (GW) reliant l'Afrique à l'Europe. Une capacité insuffisante pour transporter les 5 GW prévus dans le cadre du Plan solaire méditerranéen, lancé fin 2008. Ce projet de production d'énergie solaire et éolienne prévoit une capacité de production estimée en tout à 20 GW à l'horizon 2020.

L'enjeu est donc de développer des infrastructures de transport et d'interconnexion reliant les sites de production au continent européen, par des lignes sous-marines à courant continu haute tension (CCHT). Le projet Transgreen aura pour "objet d'étudier la faisabilité" d'un tel réseau sous la Méditerranée.

Les entreprises signataires du projet Transgreen sont Abengoa, l'AFD, Alstom, Areva, Atos Origin, CDC infrastructure, EDF, Nexans, Prysmian, Red Eléctrica de España, RTE, Siemens, Taqa Arabia. Le partenariat, constitué pour trois ans, est ouvert à d'autres entreprises, et l'investissement dans un tel réseau, s'il voit le jour, est estimé à 6 milliards d'euros.

La stratégie de codéveloppement énergétique entre les pays du Nord, du Sud, de l'Est et de la Méditerranée correspond à un triple enjeu : répondre à la demande d'électricité, lutter contre le changement climatique (protocole de Kyoto) et renforcer l'indépendance et la sécurité énergétiques grâce à une diversification des sources d'énergie.

En Europe, la part de l'électricité durable et nucléaire doit passer de 45 % à 66 % d'ici à 2020. Le projet Transgreen fait partie des quatre grands projets de développement des infrastructures de transport d'électricité de l'Union européenne (renforcement des interconnexions sud-est de l'Europe, interconnexion des réseaux des pays baltes et construction de réseaux sous-marins pour raccorder les champs éoliens en mer du Nord et en mer Baltique).

Transgreen

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