Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Traitement de l'hémophilie B par thérapie génique chez l'animal
- Tweeter
-
-
0 avis :
Pour la première fois, des chercheurs américains de l'université de Caroline du Nord ont utilisé, chez l'animal, la thérapie génique pour produire de façon soutenue le facteur anti-hémophilique identique à celui qui fait défaut chez les hémophiles. Ces résultats sont encourageants pour le traitement chez l'homme de l'hémophilie B, maladie qui touche 4000 américains par an. Les personnes souffrant d'hémophilie de type B présente une absence du facteur IX. Si par la thérapie génique on pouvait obtenir une production soutenue de cette protéine, alors ces individus n'auraient plus besoin d'injections quotidiennes du facteur anti-hémophilique. Les chercheurs américains ont utilisé un vecteur de type adenovirus porteur du gène codant pour le facteur IX. Les études précédentes faîtes par des chercheurs de l'UNC-CH, chez des chiens souffrant d'hémophilie B, ont montré que l'injection par voie intramusculaire de l'adenovirus modifié comportant le gène facteur IX a permis d'obtenir une production musculaire de la protéine et une circulation dans le sang de celle-ci. Le taux des hémorragies était diminué mais la quantité produite représentait seulement 2 à 4 % de la quantité normale de facteur IX retrouvée dans le sang. Toutefois, ces études faisaient appel uniquement au sérotype 2 du virus. Les auteurs ont alors utilisé cinq des six sérotypes, qui se distinguent par leur protéine d'enveloppe, afin de comparer la production de facteur IX chez la souris. Les chercheurs ont alors constaté que chez les souris, la quantité de protéine exprimée était 100 à 1000 fois plus importante que ce qui avait été obtenue auparavant. Selon le Dr C. Walsh, « le but de cette expérience était de voir si on pouvait générer une production importante de protéine à long terme. Or, six mois après le traitement, la production de facteur IX restait élevée». Ces résultats suggèrent que cette méthode pourrait être appliquée au traitement de l'hémophilie A.
Science Dailly :
http://www.sciencedaily.com/releases/2000/12/001204072900.htm
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Fibrillation atriale : un anticoagulant pourrait prévenir les AVC
L’apixaban, un médicament anticoagulant notoire qui aide à prévenir les caillots sanguins en fluidifiant le sang, peut considérablement réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez ...
Maladie d'Alzheimer : le gène PDE4B, nouvelle cible thérapeutique ?
Des chercheurs britanniques de l'Université de Leeds ont mis au jour une nouvelle cible potentielle pour traiter la pathologie neurodégénérative : le gène PDE4B. L’enzyme PDE4B, encodé chez l’humain ...
Maladie d’Alzheimer : un meilleur mode de vie réduit les risques, même avec de mauvais gènes...
Des scientifiques de l’Inserm et de l’université de Bordeaux ont montré qu’adopter un mode de vie plus sain peut retarder l’apparition de la démence et ralentir le déclin cognitif, même chez les ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 189
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :