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Traitement des eaux usées : vers la méthanisation des boues d'épuration

La forte hausse des volumes d'eaux usées, conjuguée avec l'amélioration des niveaux de traitement, engendre une croissance constante des quantités de boue d'épuration rejetées, dont l'élimination pose problème. « Les volumes de boues municipales produites en France sont passés de 860 000 tonnes en 1998 à 1,1 million de tonnes en 2006, soit une progression de 18 % », explique Jean-Philippe Tridant Bel, responsable de l'activité Chimie, Matériaux et Energie chez Alcimed, une société de conseil en matière de sciences de la vie et de chimie.

Or les procédés d'élimination traditionnels non-durables, comme la mise en décharge, l'épandage et l'incinération tendent à disparaître. La mise en décharge, réduite progressivement par la directive européenne du 26 avril 1999, sera définitivement interdite en 2015. L'épandage qui représente aujourd'hui près de 60 % de l'élimination des boues en France est également amené à disparaître pour des raisons environnementales, tandis que l'incinération reste peu accessible du fait de son coût élevé.

Composées d'eau et de matières minérales et organiques, les boues d'épuration sont considérées comme des déchets gênants alors qu'elles ont un véritable potentiel. Deux options permettent leur valorisation : le compostage et la biomasse. Le premier transforme les boues en matières fertilisantes, par un phénomène de dégradation biologique.

La méthanisation permet de produire du biogaz par dégradation de la matière organique contenue dans les rejets des stations d'épuration. Si cette technique n'assure pas l'élimination complète des boues, elle contribue néanmoins à en réduire considérablement le volume, et constitue une source d'énergie renouvelable.

DD

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