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La thérapie génique à l'assaut du vieillissement !
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En introduisant un gène codant pour une enzyme impliquée dans le vieillissement cellulaire, des chercheurs espagnols ont réussi à prolonger la vie de rongeurs de quelques semaines. Une preuve qu’une telle thérapie serait viable chez des hommes adultes. La thérapie génique est-elle la nouvelle fontaine de jouvence ? Dans des travaux publiés le 15 mai dans la revue EMBO Molecular Medicine, une équipe espagnole du Centre National d'Investigations Oncologiques de Madrid démontre qu'un traitement génétique peut allonger la durée de vie de souris. Les rongeurs, qui étaient âgés d’un an ou deux au moment de l’expérience, ont vécu grâce à lui en moyenne respectivement 24 à 13 % plus longtemps que la normale (autour de trois ans).
Le médicament est un gène codant pour la télomérase, enzyme qui préserve l’intégrité de l’ADN au cours de la division cellulaire. Le gène a été introduit dans les souris en utilisant comme vecteur un virus modifié. Les biologistes n’ont pas vu les effets cancérigènes observés avec des thérapies géniques employées sur des animaux plus jeunes dans d'autres études. Ils ont en revanche mesuré des signes en faveur d’un rajeunissement, comme un renforcement des os, une meilleure coordination musculaire et motrice.
Ces travaux sont potentiellement transférables à l’homme, car la thérapie génique des chercheurs espagnols s'avère utilisable à l'âge adulte. A contrario, les précédents essais visant un allongement de la vie impliquaient de manipuler l'information génétique dès le stade embryonnaire de l'animal, ce qui est beaucoup plus discutable du point de vue éthique.
Néanmoins, avant d'envisager de passer à l’homme, les biologistes devront encore prouver la sûreté et l'efficacité de leur traitement chez des mammifères avec une durée de vie autrement plus longue que des souris.
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