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La télémédecine gagne le grand public

La télémedecine ne se limite plus au simple déclenchement d'appel d'urgence grâce à un bouton en cas de besoin (après une chute, par exemple), on assiste désormais à l'émergence de systèmes intégrant des capteurs de paramètres physiologiques des patients. En recevant de façon quasi permanente les données décrivant l'évolution de l'état de la personne, les centres de soins peuvent ainsi mettre en place une action préventive ou réagir plus rapidement en cas de crise. La première application de ces systèmes intégrant capteurs, électronique de traitement des données et réseaux de communication concerne le domaine de l'hospitalisation à domicile. Jusqu'à maintenant, les patients suivis à domicile recevaient la visite régulière de divers personnels hospitaliers qui effectuaient les observations, les mesures et les actes médicaux nécessaires. Mais, en dehors du problème du coût des déplacements nécessaires, le suivi n'est pas aussi continu que lors d'une véritable hospitalisation. Le matériel nécessaire pour la télémédecine personnelle inclut des capteurs (pression sanguine, température, rythme cardiaque, rythme respiratoire, taux de glycémie, etc.), l'électronique de traitement, et une passerelle vers les réseaux de télécommunication (Internet, voire téléphonie sans fil). Le Fraunhofer Institut a ainsi présenté à Düsseldorf un système de surveillance à domicile baptisé BAN (Body Area Network). L'appareil portable surveille divers paramètres vitaux et envoie les données vers un centre de soins par l'intermédiaire d'un réseau sans fil (ici, un réseau DECT). D'après René Dünkler, l'un des responsables du projet, la miniaturisation permettra même d'envisager une électronique implantable pour certaines pathologies. De son côté, Philips gère en Allemagne un service appelé Paxiva, destiné au suivi des personnes atteintes de troubles cardiaques qui compte déjà plus d'un millier de patients (un électrocardiographe communicant est installé chez chaque patient). Pour les patients capables de se déplacer normalement, plusieurs solutions sont développées pour améliorer la mobilité des systèmes et communiquer les données en utilisant les réseaux de téléphonie mobile. L'une des solutions les plus originales est celle de Vitaphone. L'Allemand commercialise en effet un téléphone mobile capable d'enregistrer un électrocardiogramme à l'aide de quatre électrodes placées sur sa face postérieure. En cas de malaise, le patient enregistre ses pulsations cardiaques en plaçant le téléphone contre la peau et communique ainsi immédiatement les données vitales à un centre de soins capable d'analyser rapidement la gravité de la situation. Un module GPS permet même aux services d'urgence de localiser le patient en cas de danger. Le projet européen MobiHealth va plus loin en visant divers types de patients : maladies cardiaques, mais aussi respiratoires, ou certaines grossesses à risque. Pour Martin Elixmann, directeur du groupe Distributed Systems de Philips Research à Aachen (Allemagne), « l'intégration de l'ensemble des fonctionnalités sur une puce, combinée à l'utilisation d'une électronique portée près du corps, avec des capteurs insérés dans les vêtements, nous amènera aux systèmes légers, non invasifs et ergonomiques que les gens désirent ».

OINet : http://www.01net.com/article/226527.html

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