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Survie ou mort cellulaire : Un nouvel acteur inattendu
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Des chercheurs de l'Institut Jacques Monod ont découvert un nouveau mécanisme de contrôle de la survie cellulaire en démontrant que le récepteur transmembranaire Kremen1 est capable de déclencher une mort cellulaire par apoptose. Des mutations observées dans des tumeurs humaines diminuent l'activité pro-apoptotique de Kremen1, ce qui pourrait conférer une capacité de survie anormale aux cellules cancéreuses. Ces travaux ouvrent la perspective d'utiliser sur le plan thérapeutique cette nouvelle voie de signalisation afin de favoriser la mort des cellules cancéreuses.
Au cours du développement embryonnaire des mammifères, la mise en place harmonieuse des différents organes et tissus de l'embryon repose sur un contrôle précis de la survie cellulaire. Une altération de ces programmes, ou leur réactivation à l'âge adulte, peut aboutir à des pathologies délétères, et en particulier des cancers.
Les travaux réalisés au sein de l'équipe d'Alessandra Pierani à l'Institut Jacques Monod ont permis de mettre en évidence un rôle de facteur de survie pour la protéine sécrétée Dickkopf1 (Dkk1) à des étapes précoces du développement du système nerveux. Les chercheurs ont alors posé l'hypothèse que l'un des récepteurs transmembranaires de Dkk1 se comporte comme un récepteur à dépendance. Ils ont ainsi pu montrer que le récepteur Kremen1 présente une activité apoptotique intrinsèque, indépendante de la voie Wnt.
De manière intéressante, l'expression de Kremen1 est souvent diminuée dans les tumeurs humaines par rapport au tissu sain tandis que celle de Dkk1 est augmentée. De plus, des mutations somatiques observées dans certains cancers se sont révélées délétères pour la fonction apoptotique de Kremen1, suggérant un rôle de suppresseur de tumeurs. Il est donc envisageable que certaines cellules cancéreuses acquièrent des capacités de survie anormales en réduisant l'activité apoptotique de Kremen1. Ces travaux ouvrent donc des perspectives diagnostiques et thérapeutiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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