Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Le singe mis à nu
- Tweeter
-
-
0 avis :
Les différences physiques ou fonctionnelles qui existent entre les hommes et les grands singes semblent évidentes. Au premier abord, le système pileux, la posture, la structure du larynx qui permet le langage articulé, les capacités cognitives ou encore la culture paraissent nous distinguer sans ambiguïté de nos cousins primates. Un petit groupe de caractères très visibles qui nous différencient du chimpanzé ou du bonobo et qui pourraient faire croire que la différence est très grande dans son ensemble. En réalité, les choses sont loin d'être aussi tranchées. Ces différences sont plus d'ordre quantitatif que qualitatif. Des capacités que l'on croyait réservées à l'homme sont successivement découvertes chez le chimpanzé: ils sont capables de représentations symboliques, transmettent aux jeunes un héritage "culturel" ou possèdent le sens des nombres... Ce qu'ils font, nous le faisons simplement plus ou mieux. Au niveau morphologique également les différences ne sont pas si grandes. Un bébé chimpanzé est très proche d'un enfant humain, au point qu'au 17ème siècle déjà, un célèbre anatomiste Anglais proposait pour celui-ci (qu'il prenait pour un pygmée!) un statut intermédiaire entre le singe et l'homme. Ces similitudes se retrouvent au niveau génétique. On sait depuis longtemps qu'un chimpanzé est génétiquement plus proche de l'homme que du Gorille et que son ADN est à 98 ou 99 % identique au nôtre. La chasse aux gènes est désormais ouverte. Un programme international de recherche a été mis en place dans l'espoir, non pas de découvrir un gène spécifiquement humain, absent chez le chimpanzé (nous avons les mêmes gènes) mais dans celui d'identifier les variants qui n'existent que dans une des deux espèces. Chacun d'entre nous est unique parce qu'il possède une combinaison unique de différentes formes des mêmes gènes mais certains gènes doivent posséder des caractéristiques qui existent chez tous les hommes mais aucun chimpanzé. C'est parmi ces gènes que se trouvent ceux qui confèrent le statut biologique d'être humain. Associées aux progrès de la transgenèse, ces découvertes pourraient bien soulever, dans l'avenir, le couvercle d'une nouvelle boite de Pandore. Nous serons peut-être bientôt en mesure d'humaniser des chimpanzés.
(Biomag/ novembre 1998)
http://www.cybercable.tm.fr/~biomag/magazine/bref/breves5.html#humain
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Le cerveau des calmars se développe de façon similaire au cerveau humain
Les céphalopodes sont connus pour leurs étonnantes capacités : ils peuvent par exemple se camoufler habilement dans leur environnement, utiliser des outils pour résoudre des problèmes, bénéficient ...
Le remplacement des neurones à l’assaut de la maladie de Parkinson
Des chercheurs de l’Université de l’État d’Arizona apportent un nouvel espoir pour le traitement de la maladie de Parkinson. La greffe de cellules souches pluripotentes induites (iPSC : induced ...
Limiter l’utilisation des écrans chez les enfants de moins de six ans
Téléphone portable, tablette, télévision, montre connectée… les écrans sont partout et il est bien difficile de protéger les enfants de ces sources de lumière bleue. Pour preuve, le temps passé en ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 114
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :