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Sida : Le premier cas mondial de rémission observé sur une jeune Française

Selon une étude française publiée le 20 juillet, une jeune fille de 18 ans infectée par le virus du sida (VIH) pendant la grossesse de sa mère est en rémission. La patiente avait été sous traitement antirétroviral jusqu'à l'âge de 6 ans.

Ce premier cas mondial montre « qu'une rémission prolongée après un traitement précoce peut être obtenue chez un enfant infecté par le VIH depuis la naissance », selon ces travaux présentés par le Docteur Asier Sáez-Cirión de l'Institut Pasteur, à la 8e conférence sur le VIH qui vient de se tenir à Vancouver.

Cette observation a été réalisée sur une enfant née en 1996 « infectée en fin de grossesse ou à l'accouchement alors que sa mère avait une charge virale (quantité de virus présents dans le sang) non contrôlée ». L'enfant a été immédiatement traitée par l'antirétroviral zidovudine pendant six semaines et diagnostiquée porteuse du VIH « un mois après sa naissance », selon les travaux menés par l'Institut Pasteur, l'Inserm et l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP).

"Deux mois plus tard, et suite à l'arrêt programmé du traitement prophylactique, elle présentait une charge virale très élevée, conduisant à la mise en route d'un traitement associant quatre antirétroviraux pendant les six premières années de sa vie", a mentionné le Docteur Sáez-Cirión. L'enfant a ensuite été perdue de vue par le corps médical et sa famille a décidé d'interrompre la prise des antirétroviraux.

Revue un an plus tard par l'équipe médicale, la petite fille avait une charge virale indétectable (moins de 50 copies d'ARN-VIH par ml de sang) et il a été alors décidé de ne pas reprendre le traitement. Maintenant âgée d'un peu plus de 18 ans, cette jeune femme présente toujours une charge virale indétectable, sans avoir jamais repris d'antirétroviraux.

« Son nombre de lymphocytes (cellules responsables de la mémoire immunitaire contre les maladies, NDLR) CD4 est resté stable tout au long de ces années », ont relevé les scientifiques et la jeune femme « ne présente aucun des facteurs génétiques connus pour être associés à un contrôle naturel de l'infection », a relevé le Docteur Asier Sáez-Cirión en assurant que « c'est le fait d'avoir reçu très tôt après sa contamination une combinaison d'antirétroviraux qui lui permet d'être en rémission virologique depuis aussi longtemps ».

Les scientifiques soulignent toutefois que cette rémission ne doit toutefois pas être assimilée à une guérison et que cette jeune femme reste infectée par le VIH, sans qu'il soit possible de prédire l'évolution de son état de santé. Toutefois, ce cas permet de plaider en faveur d'une mise sous traitement antirétroviral de tous les enfants nés de mères séropositives le plus tôt possible après la naissance.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Washington Post

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