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Sclérose en plaques : vers la piste d'une toxine alimentaire

Des chercheurs américains du Weill Cornell Medical College de New York, dirigés par Jennifer Linden, viennent de publier une étude qui conforte l'hypothèse d'une possible implication de la toxine epsilon (ETX) – produite par certaines souches de Clostridium perfringens - dans l'apparition de la sclérose en plaques.

Ces travaux ont pu montrer que les patients ayant une sclérose en plaques active sont 10 fois plus réactifs à la toxine ETX que les sujets sains. En outre, ces recherches ont permis de révéler chez une jeune patiente présentant une sclérose en plaques récente, une souche B de C. perfringens produisant l’ETX, une souche qui n’était pas connue pour infecter l’homme.

Les chercheurs ont également montré que cette toxine ETX possède la capacité de pouvoir se fixer sur la myéline et de détruire ainsi les oligodendrocytes producteurs de myéline. Mais ce qui est très intéressant, c'est que cette étude montre également que des anticorps peuvent neutraliser cette toxine et prévenir ainsi la destruction de la myéline.

En procédant à une série d'analyses sur une quarantaine d'échantillons alimentaires prélevés sur les produits achetés en grande surface, les chercheurs ont constaté que 14 % étaient positifs pour C. perfringens de type B et D. Cette toxine ETX pourrait donc être transmise par des aliments contaminés et notamment par des préparations à base de viande ou de poisson.

Bien qu'elle demande à être confirmée par d'autres études, cette responsabilité de la toxine ETX dans le déclenchement de la sclérose en plaques est une découverte très importante car elle ouvre une nouvelle voie thérapeutique contre cette maladie neurologique. Cette nouvelle approche thérapeutique pourrait prendre la forme d'un vaccin anti-ETX qui pourrait peut-être prévenir l'apparition de cette pathologie grave. « La prochaine étape de nos travaux consistera à établir, grâce à des essais sur l'animal, que la toxine epsilon est bien la cause de la sclérose en plaques », précise le docteur Linden.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Daily

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