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Le rôle des macrophages contre le cancer se précise…

Une étude conduite par le Docteur André Veillette et de son équipe de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) a montré que deux molécules situées à la surface des cellules macrophages permettent « de réveiller l’instinct de destruction du cancer par le système immunitaire ». Les macrophages sont des cellules du système immunitaire qui sont formées en réponse à une infection ou à l'accumulation des cellules endommagées ou mortes. Le Docteur Veillette, qui étudie depuis 30 ans les mécanismes régissant le fonctionnement du système immunitaire, affirme que les cellules macrophages sont particulièrement aptes à détruire certains types de cellules cancéreuses.

Ces travaux montrent que deux molécules (CD11a et CD11c) peuvent être activées pour augmenter la capacité de destruction des cellules macrophages contre les cellules malignes. Dans des modèles animaux et dans des cultures de cellules humaines en laboratoire, les macrophages ainsi stimulés se transforment en superdévoreurs de cellules cancéreuses. Parmi les défenses immunitaires du corps humain figurent aussi les macrophages, dont le rôle central est d’éliminer les agents néfastes en les dévorant.

L’équipe québécoise a découvert que ces macrophages étaient particulièrement aptes à détruire certains types de cellules cancéreuses et qu’il est possible de stimuler grandement leur appétit. Le fait de pouvoir déclencher le pouvoir de destruction des macrophages est une découverte importante qui ouvre la porte à de nouvelles possibilités vraiment intéressantes pour la médecine personnalisée. En fait, on aide le corps à mieux se protéger, soulignent dans le communiqué Zhenghai Tang et Dominique Davidson, premiers auteurs de l’article. En 2017, la même équipe avait mis en lumière la molécule SLAMF7 qui agit aussi sur la capacité de destruction des macrophages.

Plus nous en saurons sur le fonctionnement du système immunitaire, plus nous serons en mesure de trouver des solutions thérapeutiques efficaces et moins toxiques pour combattre les maladies, estime André Veillette. Les chercheurs veulent maintenant établir dans quelle mesure les molécules CD11a et CD11c peuvent être utilisées comme biomarqueurs afin de désigner les patients susceptibles de répondre à des thérapies personnalisées.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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