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Du riz génétiquement modifié pour traiter l’hypertension
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L'hypertension artérielle est un véritable fléau médical et social, qui affecte plus d’un milliard de personnes dans le monde et en tue chaque année 9,5 millions, selon l’OMS. En France, cette pathologie silencieuse est la maladie chronique la plus fréquente, puisqu'un adulte sur trois est concerné. Première cause évitable d'AVC, l'hypertension se caractérise par une pression anormalement élevée du sang dans les vaisseaux sanguins et constitue, lorsqu'elle n'est pas contrôlée, « l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires ou neurodégénératives (infarctus du myocarde, AVC, maladie d’Alzheimer…) », selon l'Inserm.
Parmi les traitements couramment prescrits contre l'hypertension figurent les inhibiteurs de l'ECA (enzyme de conversion de l'angiotensine), lesquels dilatent les vaisseaux sanguins et abaissent la pression sanguine. Toutefois, les effets secondaires indésirables sont nombreux (maux de tête, toux sèche, vertiges et étourdissements, somnolence, gonflement du visage, de la bouche ou de la gorge…).
Des chercheurs ont donc entrepris de modifier génétiquement du riz, l'un des aliments les plus consommés au monde, afin d'y introduire plusieurs peptides hypertenseurs. Ils ont introduit un gène composé de neuf peptides inhibiteurs de l'ECA et d'un peptide relaxant des vaisseaux sanguins dans des plants de riz.
En testant leur innovation sur des rats hypertendus durant 5 semaines, les chercheurs se sont rendu compte que ce riz génétiquement modifié entraînait une réduction significative de l'hypertension, sans occasionner d'effets secondaires indésirables. « Rapporté à un humain de 68 kg, il faudrait manger à peine une demi-cuillère à soupe de ce riz quotidiennement pour prévenir et traiter l'hypertension », écrivent-ils. Bien que spectaculaire, cette découverte nécessite une étude plus approfondie, notamment sur l'organisme humain.
L’hypertension est une maladie silencieuse qui touche davantage les personnes d'un âge avancé : moins de 10 % des patients ont 18-34 ans contre plus de 65 % après 65 ans. On estime que la moitié des personnes qui en sont atteintes ne le sauraient pas. Selon l'Inserm, le vieillissement favorise la perte d’élasticité des artères, ce qui constitue « le premier facteur de risque non modifiable. Mais d’autres facteurs de risques sont déterminés par des habitudes ou une hygiène de vie qu’il est possible de modifier : le surpoids, la sédentarité, une consommation élevée de sel, le tabac ou encore l’alcool ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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