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Retrouver la mémoire grâce à la stimulation magnétique transcrânienne
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D'après une étude qui vient de paraître dans Neuroscience Letters, l'application de stimulations magnétiques sur certaines zones du cerveau pourrait aider les personnes qui ont des problèmes de mémoire. La stimulation magnétique transcrânienne consiste à appliquer un courant électrique de faible intensité sur certaines régions du cerveau pour modifier l'excitabilité neuronale. Cette méthode, indolore et sécuritaire, est utilisée en neuropsychologie à des fins de recherches.
L'imagerie médicale a montré que lorsque le cerveau enregistre de nouvelles informations (encodage), le cortex préfrontal gauche est particulièrement actif ; lorsque cette information est récupérée (rappel), c'est le cortex préfrontal droit qui s'active. Les chercheurs de l'Ecole de psychologie de l'université Laval ont donc mené l'expérience suivante avec 11 jeunes adultes, sans troubles de mémoire : pendant la phase d'encodage, les participants visionnaient des séries de mots et d'images abstraites sur un écran d'ordinateur dans trois conditions : avec stimulation sur le cortex préfrontal gauche, avec stimulation sur le cortex préfrontal droit ou avec des stimulations placebo. Ces trois traitements étaient ensuite répétés lors de la phase de rappel quand les sujets devaient indiquer le plus rapidement possible s'ils avaient déjà vu les éléments qui défilaient à l'écran.
Les résultats ont montré que lorsque la stimulation est appliquée du côté gauche pendant l'encodage et droit pendant le rappel, le temps de réaction des sujets est plus rapide d'environ 50 millisecondes. Cette différence n'est pas énorme mais significative. " C'est la première fois qu'une étude démontre l'effet de l'application directe de la stimulation magnétique transcrânienne sur les processus liés à la mémoire chez les jeunes en bonne santé " souligne Sophie Blanchet, professeur à l'Université Laval. " Ceci nous porte à croire que la stimulation magnétique pourrait aider les gens qui ont de sérieux problèmes de mémoire. "
Sophie Blanchet souligne que les effets observés lors des tests sont spécifiques à la mémoire épisodique, celle qui permet de nous souvenir d'événements dans leur contexte spatial et temporel. "La mémoire épisodique est l'une des fonctions cognitives les plus vulnérables aux effets d'une atteinte cérébrale comme un traumatisme cranio-cérébral ou un accident vasculaire cérébral", précise-t-elle. La chercheuse entend maintenant tester l'efficacité de la SMT chez des sujets qui doivent composer avec des problèmes de mémoire.
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- Publié dans : Médecine
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