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Résultats concluants pour le premier parc éolien flottant semi-submersible

Lancé en juillet 2020 et porté par Ocean Wind (une joint-venture 50/50 entre ENGIE et l’énergéticien portugais EDPR), à travers le consortium Windplus qui rassemble également Repsol et Principle Power, le projet Windfloat Atlantic est le résultat de plusieurs années d’intenses recherches. Ancrées à une vingtaine de kilomètres au large de Viana do Castelo, au nord du Portugal, les trois éoliennes ont livré leurs premiers résultats après une année entière d’exploitation.

Les objectifs ont été atteints et même dépassés : avec 75 GWh produits, le parc a couvert la consommation électrique annuelle de 25 000 ménages et a permis d’éviter l’émission de 33 000 tonnes de CO2. Les plates-formes de Windfloat Atlantic accueillent les turbines les plus puissantes du monde sur des fondations flottantes : des Vestas V164 de 8,4 MW, qui culminent à une hauteur de 190 mètres. Avec une puissance installée totale de 25,2 MW, le parc flottant a produit 75 000 MWh pendant sa première année d’exploitation. Ce niveau de production représente un taux de charge de 34 %, légèrement inférieur à la moyenne européenne (38 % pour l’éolien offshore, et 24,7 % pour l’onshore). Mais ce résultat est toutefois supérieur aux anticipations.

L’objectif du projet Windfloat Atlantic était de développer une technologie innovante permettant d’exploiter les vents en mer, là où la profondeur des fonds marins est supérieure à 40 mètres. La plate-forme mise au point par le consortium Windplus est l’héritière des acquis technologiques développés pour les plates-formes gazières ou pétrolières. Elle doit pouvoir soutenir le poids  d’une éolienne de plusieurs mégawatts en toutes conditions climatiques.

Les flotteurs sont semi-submersibles grâce à un système hydraulique intégré sous l’éolienne, pour gagner à la fois en stabilité et en prise du vent. Ils sont ancrés par des chaînes aux fonds marins à 100 mètres de profondeur. La stabilité est assurée par des cavités logées à la base des trois piliers. Chacune d’entre elles est équipée d’un mécanisme de ballast statique et dynamique, qui absorbe ou rejette l’eau de mer pour annihiler instantanément le phénomène de roulis.

La plate-forme Windfloat Atlantic s’adapte à tout modèle d’éolienne offshore. Elle est entièrement assemblée à quai, de même que la turbine. L’éolien flottant présente donc un double avantage : il ne nécessite pas d’installer des fondations ou d’avoir recours à des navires spécialisés comme l’éolien posé, et il facilite les grosses réparations ou le démantèlement des machines. Les opérations d’assemblage de l’éolienne sont réalisées au port, directement sur la plate-forme flottante. Celle-ci est ensuite remorquée sur site pour être ancrée et connectée au câble haute tension qui est posé dans une tranchée souterraine pour transporter l’électricité vers la côte. Au-delà d’une profondeur de 60 mètres, l’éolien flottant offre un potentiel d’exploitation gigantesque, en Méditerranée et dans l’Atlantique notamment.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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