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Du ressort pour les artères

C'est un drôle de petit ressort, de quelques millimètres à peine. Son nom : le stent. Son champ thérapeutique : les maladies coronaires, qui entraînent près de 45 000 décès par an rien qu'en France. Son rôle : dilater un vaisseau obstrué. Son intérêt : éviter une intervention chirurgicale lourde, un pontage artériel par exemple. Mon tout donne un succès impressionnant puisqu'on implante, chaque année, plus d'un million de stents dans le monde. Et ce, même si une deuxième intervention s'avère nécessaire dans 20, voire 30 % des cas. A l'occasion d'un congrès scientifique qui s'est déroulé à Paris courant mai, les médecins ont fait le point sur une nouvelle génération de stents, dits «enrobés».

Arrivés sur le marché il y a quatre ans, ces ressorts sont recouverts d'un polymère dans lequel on a incorporé un principe actif issu de la recherche sur le cancer, le paclitaxel. Celui-ci se diffuse très lentement dans l'organisme et bloque l'épaississement de la paroi des artères. Ainsi, ces dernières se rebouchent beaucoup moins vite et le pourcentage de réintervention diminue considérablement : de 17,5 à 5,5 %, selon une étude menée auprès de 4 000 patients et qui a été rendue publique lors du congrès. Pour le Pr Jean-Marc Lalande, chef du service d'angioplastie coronaire au CHU de Lille, pas de doute : malgré un coût (1 600 ? pièce) quatre fois plus important que pour les stents classiques, les stents enrobés constituent bien «la voie de l'avenir».

Express

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