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Reprogrammer les cellules pour rajeunir l'organisme !
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Des chercheurs américains du Salk Institute de San Diego (Californie) sont parvenus à prolonger de 30 % la vie de souris génétiquement modifiées en reprogrammant des cellules pour qu'elles rajeunissent jusqu'à atteindre quasiment le stade de cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS), à partir de la technique du "père" de ces cellules, le prix Nobel de médecine 2012, Shinya Yamanaka.
L'équipe de recherche est partie d’un modèle de souris transgénique présentant tous les symptômes de la progéria, une maladie génétique très rare chez l'humain (on recense une centaine de cas dans le monde), qui entraîne un vieillissement prématuré et une durée de vie plus courte. En plus d'une mutation génétique, les patients subissent des modifications épigénétiques prématurément, un phénomène également constaté chez le rongeur.
Les modifications épigénétiques, qui ont lieu au cours de la vie en réponse aux changements environnementaux, sont matérialisées par des marques biochimiques présentes sur l’ADN. Elles n’entraînent pas de modification de la séquence d’ADN mais induisent toutefois des changements dans l’activité des gènes.
Les chercheurs ont également modifié génétiquement d'autres souris pour que leurs cellules adultes, de peau par exemple, soient reprogrammées en cellules iPS. Ces dernières sont capables de se transformer en n'importe quel type cellulaire. La "recette" de Shinya Yamanaka consiste à induire l'expression de quatre facteurs dans les cellules (déjà présents mais inactifs).
Ces facteurs doivent être exprimés pendant deux à trois semaines pour que les cellules atteignent la pluripotence. Toutefois, les chercheurs n'ont pas souhaité que les cellules atteignent ce stade, seulement qu'elles rajeunissent un peu. L'expression des facteurs a été limitée à deux ou quatre jours, ce qui veut dire qu'une cellule de la peau, par exemple, a gardé sa spécificité.
Les chercheurs ont ensuite croisé les deux lignées de souris pour obtenir des animaux souffrant de progéria et capables d’exprimer les facteurs susceptibles de transformer chacune de leurs cellules en iPS. Ils ont testé plusieurs doses d'antibiotique et ont pu montrer qu'en administrant de la doxycycline deux fois par semaine à ces souris, on obtenait non seulement un allongement de 30 % de l'espérance de vie (de 18 à 24 semaines) mais une meilleure santé générale et un rajeunissement des principaux organes...
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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