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Réduire encore la pollution automobile coûtera cher

Il en coûtera fort cher aux industries pétrolières et aux automobilistes pour continuer de réduire la pollution automobile, affirment des experts réunis au Canada pour un congrès mondial sur le pétrole. Le remplacement des raffineries et des circuits de distribution qui existent depuis 25 ans coûterait jusqu'à 2,5 milliards de dollars, a affirmé Fabrizio d'Adda, chef de la direction de la compagnie pétrochimique italienne ENI Group. Les coûts devront être amortis par les automobilistes, a-t-il ajouté. "Nous avons éliminé 95 % des émissions provenant des automobiles, mais les prochains 5 % seront très difficiles", a-t-il dit. D'Adda a fait ses commentaires à Calgary lors d'une session plénière du 16e Congrès mondial sur le pétrole, où les dirigeants de l'industrie ont promis de prouver leur engagement envers un environnement durable et les inquiétudes écologiques. "Nous recevons des signaux contradictoires qui demandent des réponses complexes", a-t-il ajouté. "Toutes les économies veulent grandir, les gens dans les pays en développement veulent un accès aux automobiles et à de l'essence à un prix abordable, les gouvernements veulent que nous fixions des plans sévères de réduction de la pollution." L'industrie automobile a fait savoir qu'elle avait déjà massivement investi dans la conception de nouveaux moteurs qui fonctionneraient avec une essence sans soufre pour réduire les émissions de gaz polluants. Certains pays occidentaux ont demandé que les nouveaux véhicules construits après 2004 soient équipés de moteurs fonctionnant à l'essence sans soufre, qui permet de combattre la formation de brouillards de pollution. Au Canada par exemple, les normes d'émission de gaz polluants pour les automobiles seront réduites à 0,07 milligramme de soufre pour mille d'ici 2004. Les limites actuelles sont de 0,6 mg pour mille. "Mettre (ces normes) en application va nous coûter au moins quelques cents de plus par litre d'essence", a déclaré Bob Peterson, chef de la direction d'Imperial Oil Ltée. "Et si nous avions besoin de nouvelles technologies, la note pourrait être beaucoup plus élevée." Peterson a fait remarquer que l'industrie canadienne s'attend à dépenser près de deux milliards de dollars canadiens pour s'adapter à la nouvelle législation sur la réduction de la teneur en soufre de l'essence. La substitution pure et simple des moteurs à combustion interne par une technologie de molécules combustibles non polluantes comme celle des piles à combustibles est probablement la meilleure alternative, mais ne pourrait pas être adoptée avant 20 ans, a jugé Jurgen Hubbert, un gestionnaire de DaimlerChrysler AG. "Le problème, pour la technologie des molécules d'essence, c'est son coût", a-t-il dit. "Cela coûte à peu près quatre fois plus pour produire un kilowatt d'énergie à partir d'une cellule combustible qu'avec un moteur traditionnel. La masse critique n'est pas suffisante." Hubbert a prévu que d'ici 2010, seulement 1 % des 50 millions de voitures produites annuellement seront équipées de moteurs à combustible moléculaire, qui combine de l'hydrogène avec de l'air pour générer de l'électricité et ne laisse qu'un résidu d'eau. "Nous ne prévoyons pas la construction d'une infrastructure internationale d'hydrogène avant 20 ans peut-être", a-t-il dit. "Les consommateurs ne sont pas prêts à payer davantage pour ces technologies avancées, alors pendant ce temps, nous devons améliorer le moteur à combustion interne."

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/000613/121/g9jt.html

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