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Réduire les effets d'une crise cardiaque de 50 % ?

Une équipe de chercheurs de l'Université de Tromso (UiT)  a réussi à réduire les effets d'une crise cardiaque de 50 % sur des rats de laboratoire grâce à un traitement à l'hydrogène sulfuré.

"Nous avons créé un infarctus du myocarde (quand une ou plusieurs artères coronaires se bouchent, les cellules du myocarde irriguées par ces artères ne sont alors plus oxygénées) sur des rats de laboratoire et les avons soumis au traitement à l'hydrogène avant, pendant et après. Les résultats montrent que les effets de l'attaque cardiaque sont alors réduits de 50 %.", affirme David Johansen, doctorant à la Faculté des Sciences de la Santé de l'Université de Tromso. "Ces résultats peuvent amener à une meilleure compréhension de ce qui se passe lors d'une crise cardiaque, et surtout favoriser le développement de meilleurs traitements dans le futur.", ajoute-t-il.

Le projet est développé en collaboration avec un groupe de recherche étranger. "Nous étions les premiers au monde à montrer que le sulfure d'hydrogène en petites quantités peut réduire la taille de l'infarctus du myocarde. Les nouvelles connaissances que nous avons développées sont importantes dans la poursuite des travaux de recherche pour aider les patients victimes d'une crise cardiaque aiguë, de sorte qu'ils puissent bénéficier de meilleures chances de survie et d'un moindre risque de maladie cardiaque chronique.", dit David Johansen.

Il existe aujourd'hui en Norvège deux méthodes pour traiter une crise cardiaque. La première, la thrombolyse, consiste à désagréger par médicament les caillots sanguins formés dans les artères. La seconde, l'angioplastie, consiste à introduire une sorte de ballonnet dans la coronaire bouchée afin de la dilater mécaniquement. Ces deux traitements sont utilisés pour limiter les dégâts au muscle cardiaque, mais il existe encore un risque considérable de mort cellulaire dans le coeur. David Johansen cherche une façon de prévenir la mort cellulaire lors d'une attaque. "Quand une cellule meurt lors d'une attaque cardiaque, d'autres cellules meurent ensuite, via une sorte de mort cellulaire programmée. Si vous pouvez administrer un traitement qui empêche la mort cellulaire, cela aura un effet majeur. Malheureusement, à l'heure actuelle ce traitement n'existe pas.", explique-t-il. Il ajoute : "Malgré ces bons résultats sur les coeurs de rats, il reste encore beaucoup de travail avant de mettre en oeuvre ce traitement sur des patients."

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