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Réchauffement climatique : la communauté scientifique révise ses prévisions

La température de la Terre pourrait augmenter jusqu'à 5 degrés au 21e siècle, selon le responsable de l'IPCC, un groupe de scientifiques créé par l'ONU pour étudier les changements climatiques. "Nous avons révisé en hausse notre estimation de l'élévation des températures moyennes jusqu'en 2100, la fourchette sera vraisemblablement comprise entre «1 C et «5 C" (base 1990), a déclaré Robert Watson à Lyon (centre-est de la France). M. Watson préside le Groupe intergouvernemental sur le climat, qui réunit 3.000 scientifiques sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement et de l'Organisation météorologique mondiale. Il était interrogé sur les données du 3e rapport de l'organisation après ceux de 1990 et 1995, actuellement en cours d'élaboration, en marge d'une conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique qui a lieu depuis lundi à Lyon. Le rapport de 1995 tablait sur une hausse des températures de «1 C à +3,5 C jusqu'en 2100. Le nouveau document fera une projection identique sur la hausse du niveau de la mer au 21e siècle: de 15 cm à 95 cm. Concernant le passé, le projet de l'IPCC affirme avec plus de certitude qu'auparavant que la hausse du thermomètre constatée depuis le début de l'ère industrielle est liée aux activités humaines" qui rejettent une montagne croissante de gaz "à effet de serre" comme le CO2 (gaz carbonique). Il chiffre cette hausse (1860-1990) entre +0,4 C et +0,8 C contre +0,3 C et +0,6 C dans le rapport de 1995. Il maintient inchangé le relèvement du niveau de la mer intervenu dans les cent dernières années, entre 10 cm et 25 cm. En l'absence de mesures efficaces pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, la concentration de ceux-ci dans l'atmosphère "doublera probablement" d'ici 2100. Ce scénario dépend toutefois beaucoup de la croissance démographique, note M. Watson. A propos des impacts régionaux des changements climatiques, M. Watson déclare que les projections seront "très similaires" à celles faites précédemment mais "mieux quantifiées". L'IPCC avait souligné notamment les menaces pesant sur les côtes sablonneuses japonaises, les deltas (Bangladesh, Birmanie, Vietnam et Thaïlande par exemple), les basses îles (Maldives) et certains littoraux (Pays-Bas). Interrogé sur les perturbations catastrophiques de la météo dans les derniers mois (tempêtes de l'Europe occidentale, inondations de l'Afrique australe, feux de forêt de l'ouest américain), M. Watson se montre prudent. "Il est impossible, rétorque-t-il, d'attribuer aux émissions de gaz à effet de serre un événement spécifique eu égard à la variabilité du climat terrestre. Mais on peut dire généralement que des phénomènes de cette nature ont toutes chances de se produire plus fréquemment à l'avenir". Le président américain de l'IPCC est tout aussi circonspect sur l'envolée actuelle des prix du pétrole brut qui pourrait à terme encourager l'utilisation d'énergies plus propres. "Après le premier choc pétrolier et la hausse brutale des prix du pétrole, les Américains ont commencé à acheter des voitures plus petites et à prendre des mesures d'efficacité énergétique, note-t-il. Mais lorsque les prix sont retombés, ils ont repris leurs vieilles habitudes. Il faudrait une hausse durable du brut pour voir de nouvelles mesures de conservation et d'efficacité énergétiques".

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000907/1/mkvk.html

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