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Les rayons UV comme alternative aux antibiotiques
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Des chercheurs danois ont découvert que les rayonnements ultraviolets UV-B sont très efficaces contre les bactéries et moins dangereux pour les cellules que les UV-C, ce qui ouvre des perspectives de traitements par UV-B alternatifs aux antibiotiques.
Le Soleil émet plusieurs types de rayonnements ultraviolets : les UV-A, UV-B et UV-C. Les UV-A peuvent pénétrer la peau et sont notamment responsables du bronzage et des coups de soleil. Les UV-B, en partie stoppés par la couche d’ozone, peuvent être plus dangereux pour le corps humain, mais ils permettent la production de la vitamine D. Les UV-C ont la longueur d’onde la plus courte et sont les plus dangereux car ils peuvent potentiellement endommager l’ADN cellulaire. Ils sont cependant bloqués par la couche d’ozone.
Les UV-C sont déjà bien connus pour leur capacité à tuer les bactéries. Recréés artificiellement grâce à des LED, ils sont fréquemment utilisés pour la purification de l’eau ou la stérilisation du matériel médical. Au cours d’expériences destinées à tester leur potentiel de destruction de certaines bactéries, des chercheurs de l’université technique du Danemark (DTU – Département de photonique) et de l’université de Copenhague se sont rendu compte que les rayons UV-B avaient un effet antibactérien encore plus élevé.
La résistance des bactéries aux antibiotiques traditionnels est une question de santé publique majeure. Elle s’explique dans certains cas par l’agglutinement de différentes sortes de bactérie formant un biofilm. Cela peut se produire par exemple au niveau des racines dentaires, avec une accumulation de bactéries à l’intérieur de la gencive. Les traitements consistent alors à nettoyer mécaniquement la zone ou à utiliser des fluides d’irrigation. Ces procédés sont néanmoins complexes et n’éliminent pas toujours toutes les bactéries.
Les UV-B étant nettement moins dangereux pour les cellules que les UV-C, les scientifiques imaginent donc les utiliser comme alternative aux antibiotiques, notamment pour traiter des zones où sont fréquemment observés des cas de résistance bactérienne : racines dentaires, zones autour d’implants, poumons, etc. La technologie des fibres optiques pourrait permettre de faire parvenir la lumière jusqu’aux zones infectées.
De nombreux tests seront encore nécessaires avant la mise au point de traitements par UV-B efficaces. La DTU-Photonique, le Costerton Biofilm Centre de l’université de Copenhague (centre interdisciplinaire de recherche s’intéressant aux infections bactériennes chroniques) et le département d’odontologie de l’Université de Copenhague vont donc poursuivre leurs recherches sur le sujet.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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