Vivant
Des protéines pour diagnostiquer plus tôt les cancers
- Tweeter
-
-
0 avis :
Quand ils sont diagnostiqués trop tardivement, les cancers sont difficiles, voire impossibles à soigner. Disposer d'un test précoce, fiable et peu invasif a longtemps été un idéal hors de portée des cancérologues. Genclis, une petite société nancéienne, pourrait changer la donne. Elle a, en effet, mis au point une plate-forme technologique qui permet de détecter dans une simple prise de sang des fragments de protéines « aberrants », résultant d'une augmentation des erreurs de transcription des gènes (ADN) en ARN, un phénomène caractéristique des cellules cancéreuses.
Une première application au cancer du sein a montré qu'il était possible de détecter la maladie dans 95 % des cas. Deux collections d'échantillons issus de plus de 1.000 patientes asymptomatiques ont permis de valider ce marqueur. Il reste à standardiser les conditions de réalisation du test, avant de le déployer à partir de septembre dans les grands centres de recherche sur le cancer. « Il ne s'agit pas de réaliser un dépistage de masse, explique Bernard Bihain, président de Genclis, mais de réserver l'usage de ce test à une population de patientes bien définie : celles qui ont un historique familial lourd ou qui présentent des lésions à la palpation avant cinquante ans. »
Deuxième cible de la société lorraine : le cancer du poumon. La qualité des collections de prélèvements existantes n'étant pas suffisante, la société s'applique à en constituer une pour valider son marqueur dans le cancer du poumon. Il devrait être disponible fin 2010. La même approche devrait ensuite être appliquée au cancer du côlon, puis à celui de la prostate.
« Notre rapidité dépendra essentiellement de notre capacité à financer la recherche », explique Bernard Bihain. Depuis sa création, en 2004, Genclis, qui emploie aujourd'hui 35 personnes, a réussi à mobiliser 8,5 millions d'euros auprès de quelques investisseurs, d'Oséo et des collectivités publiques (région, communauté d'agglomération...). Elle prépare actuellement un nouveau tour de table.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Les pesticides pourraient être un facteur de risque sous-estimé du cancer du pancréas
Le Docteur Antoine Hollebecque, cancérologue à l'institut Gustave Roussy, souligne qu’entre « 1990 et 2023, le nombre de cancers du pancréas a été multiplié par quatre. Selon certaines estimations, ...

Cancer du foie : des chercheurs obtiennent des résultats encourageants dans la prise en charge des formes inopérables
Actuellement quatre types de traitements de référence sont proposés pour le cancer du foie, difficile à soigner : l’ablation partielle, la greffe de foie, la destruction tumorale à travers la peau ...

Plus d'un cancer du poumon des non-fumeurs sur deux serait lié à la pollution atmosphérique
Selon une étude du CIRC de Lyon, avec environ 2,5 millions de personnes diagnostiquées en 2022, le cancer du poumon demeure le plus fréquent dans le monde. Si la majorité des cas restent ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 83
- Publié dans : Médecine
- Partager :