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Des protéines du cartilage pourraient contribuer au développement du cancer du sein

Des chercheurs de l’Université de Lund en Suède ont montré que les protéines matricielles oligomériques du cartilage (COMP pour Cartilage Oligomeric Matrix Protein), qui existent principalement dans le cartilage, peuvent également être observées dans des tumeurs chez des patientes atteintes de cancer du sein. La présence de ces protéines dans les cellules tumorales est associée à un pronostic défavorable. Des études sur des souris ont également démontré que la protéine COMP contribue au développement et à la métastase du cancer du sein.

COMP est une protéine qui jusqu’ici a principalement été étudiée dans les tissus du cartilage, où elle contribue à son développement et à sa structure. COMP est aussi utilisée comme un marqueur de lésions du cartilage dans les maladies articulaires.

C’est en faisant une recherche dans une base de données que le groupe de chercheurs a découvert un lien entre COMP et le cancer du sein, ce qui a suscité leur intérêt et les a menés à construire cette étude.

« Nous ne nous attendions pas à trouver une relation entre COMP et le cancer du sein, et nous avons été surpris de voir l’effet important qu’elle a eu sur le développement du cancer chez les souris », nous dit Emelie Englund, docteur en sciences médicales au département de médecine translationnelle de Université de Lund. Les résultats ont été obtenus grâce à une étude clinique des tissus mammaires de plus de 600 femmes atteintes d’un cancer du sein.

Diverses quantités de COMP ont été retrouvées dans les tumeurs et dans les tissus avoisinants, mais jamais dans les tissus mammaires sains. Une concentration de COMP élevée dans ces tissus est associée à une augmentation du nombre de métastases, à une probabilité plus importante de rechute, et à une augmentation de la mortalité chez ces patientes. « Nous avons vu une association claire entre des niveaux élevés de COMP et un pronostic du cancer du sein moins bon. COMP a le potentiel de devenir un indicateur pour les cancers du sein agressifs, et ainsi fournir des informations précieuses en amont de la décision pour un traitement plus approprié », nous explique Anna Blom, professeur de chimie des protéines à l’Université de Lund.

Suite à cette étude clinique, le groupe a continué ses recherches sur les mécanismes moléculaires qui pourraient expliquer l’influence de COMP sur le développement du cancer du sein.

Ces études, dont une sur des souris, ont montré que la présence de COMP contribue non seulement à une croissance plus rapide de la tumeur primaire, mais également à la formation de métastases. COMP permet aux cellules de devenir plus résistantes et insensibles au phénomène d’apoptose (mort cellulaire programmée).

Le groupe de chercheurs compte maintenant entreprendre des études plus poussées sur ces métabolismes cellulaires. Les résultats préliminaires indiquent que la présence de cette protéine pourrait aussi être importante dans le développement du cancer de la prostate.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Lund University

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  • J.T.

    2/06/2016

    Tant qu'on n'associera pas notre esprit constamment créateur d'harmonie (en s'aimant) ou de disharmonies cumulées (en ne s'aimant pas assez, se jugeant...), le cancer nous criera : "QUAND SERT... TU-T'EN ?
    Mon épouse, rigide de ce côté-là, s'était octroyée une tumeur calcifiée... à l'hypophyse, glande de la connexion spirituelle dite par les anciens du "troisième-oeil" !

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