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La protection de l'ozone plus efficace contre l'effet de serre que le protocole de Kyoto !

Le protocole de Montréal destiné à protéger la couche d'ozone stratosphérique a été plus efficace pour lutter contre l'effet de serre et le réchauffement climatique que le protocole de Kyoto qui est pourtant entièrement consacré à cette question, affirment aujourd'hui des chercheurs. Guus Velder, de l'Agence hollandaise pour l'environnement, et ses collègues américains montrent que les efforts menés depuis 1989 pour éliminer les substances nocives pour l'ozone ont fait gagner une dizaine d'années à la lutte contre l'effet de serre. Ils publient leurs travaux dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.

Certes, il y a des liens bien connus entre les mécanismes du réchauffement climatique et la préservation de la couche d'ozone. Les produits nocifs pour l'ozone, comme les CFC, les halons et les HCFC, sont aussi des gaz à effet de serre très puissants -plusieurs milliers de fois plus efficaces que le dioxyde de carbone pour piéger la chaleur. D'un autre côté, l'amincissement de la couche d'ozone a un effet refroidissant sur le climat. Pour mesurer plus précisément l'impact du protocole de Montréal, adopté en 1989, sur le climat, Velders et ses collègues ont modélisé plusieurs scénarios, avec ou sans réglementation sur les CFC et autres substances appauvrissant l'ozone (SAO).

Guus Velders reconnaît qu'il ne s'attendait pas à un tel impact. D'après les calculs de son équipe, l'élimination progressive des SAO aura permis d'éviter de rejeter dans l'atmosphère l'équivalent de 8 milliards de tonnes de CO2 par an (de 1990 à 2010). En comparaison, les chercheurs estiment que l'application à la lettre du protocole de Kyoto permettrait de réduire les gaz à effet de serre d'environ 2 milliards de tonnes d'équivalent CO2 par an entre 2008 et 2012.

La préservation de la couche d'ozone -qui se remet lentement- et la lutte contre l'effet de serre doivent inciter à appliquer jusqu'au bout le protocole de Montréal en éliminant les SAO qui sont encore utilisés, concluent les chercheurs.

PNAS

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