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Produire un anticancéreux à partir de levure
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Le laboratoire de recherche Biomolécules et Biotechnologies Végétales de l’Université de Tours vient de mettre au point une alternative pour produire de la Vindoline, une molécule entrant dans la composition de médicaments anti-cancéreux. Jusqu’à présent, la Vindoline était extraite de la Pervenche de Madagascar, une plante cultivée principalement en Inde et au Texas.
Les chercheurs ont réussi à produire de la Vindoline à partir d’une souche de levure et cette substitution d' une levure à une plante permet de générer un gain de temps et de coût dans le processus de production de la Vindoline. Cette molécule entrant dans la composition des médicaments anti-cancéreux, il s’agit donc de deux atouts majeurs pour les groupes pharmaceutiques.
Grâce aux résultats des travaux menés sur la Vindoline, une approche biotechnologique est maintenant possible pour produire une molécule du règne végétal, indépendamment de la plante originelle. D’ici trois à cinq ans, le groupe Axyntis, leader de la chimie fine en France, installera une unité de bioproduction à Pithiviers, unique dans l’hexagone. Elle s’appuiera sur le Bio3 Institute, le centre de formation et de recherche des biomédicaments basé à Tours, pour former ses techniciens et aussi accéder à sa plate-forme technique et notamment à ses bioréacteurs de forte capacité.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont placé des chenilles sur plusieurs spécimens de Pervenche de Madagascar afin d’identifier les gènes les plus fortement exprimés par ces plantes pour se défendre. Ils ont ensuite bloqué un par un chacun de ces gènes. Si les chercheurs constataient l’absence de Vindoline dans une plante, cela signifiait que le gène bloqué était nécessaire dans le processus de production de cette molécule.
Au terme de ces travaux d’identification, les chercheurs du laboratoire ont implanté un précurseur, la tabersonine, c’est-à-dire une matière première végétale, et les sept gènes nécessaires à la production de Vindoline dans une levure, elle-même placée dans un bioréacteur. Cette cuve hermétique permet de contrôler précisément les paramètres intervenant dans la croissance de la levure. Les chercheurs sont depuis en mesure d’extraire de la Vindoline de cette souche de levure.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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