Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Première transplantation de cellules-souches humaines dans la moelle épinière
- Tweeter
-
-
1 avis :
Des chercheurs japonais de l'Université privée de Keiō (Tokyo) ont réussi à transplanter des cellules souches humaines sur un patient, en vue de traiter une lésion subaiguë de la moelle épinière, une première mondiale pour cette technique régénérative appliquée à cette pathologie paralysante.
Il s'agit de cellules neurales et progénitrices dérivées de cellules souches pluripotentes induites (CSPi). Les cellules CSPi sont obtenues à partir de cellules adultes et sont reprogrammées de manière génétique pour se multiplier en n'importe quel genre cellulaire, selon le lieu du corps où elles sont ensuite transplantées. Cette technologie avait valu en 2012 le prix Nobel de médecine au chercheur japonais Shinya Yamanaka.
En décembre dernier à Tokyo, les chercheurs de Keio ont transplanté 2 millions de ce type de cellules sur un premier patient : une quantité pour laquelle la sûreté avait déjà été vérifiée sur des essais précliniques menés sur de petits animaux. C'est pourquoi, bien qu'il soit possible qu'une efficacité thérapeutique soit observée, l'objectif primaire de cette étude clinique est avant tout de confirmer la sûreté de cette méthode de traitement, expliquent les chercheurs. L'objectif secondaire est de vérifier si cette méthode entraîne à terme des progrès au niveau des fonctions neurologiques et de la qualité de vie des patients.
Un panel indépendant d'experts va à présent évaluer les données du premier patient pour vérifier si l'essai clinique, qui doit être mené sur quatre patients au total, pourra reprendre autour du mois d'avril, est-il encore précisé.
L'Université Keio avait reçu l'autorisation des autorités japonaises en 2019 pour cet essai pionnier, mais le recrutement avait été retardé l'année suivante à cause de la pandémie de COVID-19.
Les informations sur le premier patient ont été maintenues confidentielles, mais l'équipe médicale se concentre sur des personnes dont les lésions de la moelle épinière sont très récentes, de 14 à 28 jours avant l'intervention chirurgicale. D'autres essais cliniques utilisant ce type de cellules CSPi ont déjà été lancés sur diverses pathologies, comme la maladie de Parkinson et la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), une maladie oculaire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
FIV : un nouveau traitement augmente les chances d'implantation de l'embryon
Une étude européenne regroupant des chercheurs espagnols, tchèques et polonais a révélé de bons résultats d’implantation d’embryon avec l’usage d’un médicament non hormonal, qui agit sur l’endomètre,...
Edito : Ces virus qui provoquent le cancer...et qui le soignent...
Il y a quelques années, au cours d'un débat télévisé, un scientifique avait demandé aux participants quels étaient, selon eux, les principaux facteurs responsables du cancer. De manière prévisible, ...
Un simple test buccal pour prédire le risque de mortalité
Un test ADN, initialement conçu pour mesurer le vieillissement biologique à partir de cellules prélevées dans la joue, pourrait un jour révéler combien de temps il nous reste à vivre. Des chercheurs ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :